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Les dons du roi à Pierre augmentent, et ses acquisitions de fiefs et de seigneuries aux alentours du lac de Genève s’accroissent sans cesse (1).

En même temps, les faveurs du pape et de l'empereur se répandent sur la Maison de Savoie et sur ses proches. Le 4 mai 1246, le pape déclare à Aymon de Faucigny que le Saint-Siège le prend sous sa protection en reconnaissance du concours qu’il a prêté contre l’empereur ; le 18 août, il lui envoie le privilège de ne pouvoir être mis en interdit pour des censures ecclésiastiques (2) ; le 2 mars il annonce à Amédée IV qu’il a confirmé la nomination à l’archevêché de Tarentaise, de Rodolphe Grossi, évêque d’Aoste, où il est remplacé par le prévôt de Moûtiers. Le 6 mars, il prend la comtesse de Provence et ses états sous sa protection et charge le nouvel élu de Tarentaise et l’archevêque de Vienne de veiller à ce que Béatrix ne reçoive aucune offense ; le 17 août, il mande à Boniface de donner en Angleterre un bénéfice de 60 marcs à Guillaume, fils du comte de Gruyère, chantre de Lausanne ; en septembre, il accorde des droits sur les dîmes de l’évêché de Valence à Philippe de Savoie ; il donne à Pierre d’Aigueblanche, évêque d’Héreford, le droit de ne pas accorder les provisions des bénéfices obtenus de la cour romaine, lorsque les bulles ne mention-

(2) WURSTEMBERGER, IIer 193, 196.

(1) WURSTEMBERGER. IV, p. 105, 107, 108, 109.