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de Belley (1) et lui enjoint d’excommunier les récalcitrants, etc. Les taxes énormes autorisées en faveur de Boniface avaient été motivées par le besoin de payer les dettes de l'archevêché ; des bulles du 23 octobre 1247 lui permettent de ne payer que celles dont le montant aurait été employé au profit de l’église de Cantorbéry. Le 9 novembre, Innocent l’autorise encore à percevoir deux mille marcs de taxes en sus des dix mille, afin de l'indemniser des frais qu’il a pu faire « à raison de la malice de plusieurs ». À Philippe, il accorde la prolongation, pendant cinq nouvelles années, des produits de ses divers bénéfices cumulés avec ceux de son évêché et de son archevêché (2).

L’ex-comte de Flandre, Thomas, paraît avoir toujours fait cause commune avec son frère le comte Amédée ; c’est ainsi qu’en 1247 et 1248, ils suivent ensemble le parti de l’empereur. Au commencement de 1248, Thomas est en Angleterre. Il éprouve quelques difficultés à toucher la pension de 6.000 livres que sa belle-sœur Marguerite et le comte Guy de Dampierre doivent lui payer ; cependant, il a besoin d’argent pour ses entreprises dans

(1) Les copistes et le traducteur de Mathieu Paris, après eux, ont écrit le doyen de Beauvais. L’erreur est rectifiée aux Registres d’Innocent IV. Ce doyen de l'ancien évêché de Boniface, était sans doute devenu un de ses familiers à Lyon, et son serviteur zélé en Angleterre.

(2) Berger, n" 2814, 3369, 3370, 3371, 3396, 3397, 3410, 3411, 3218.