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la Haute-Italie. Il se rend en Angleterre, et le roi vient aussitôt à son aide. Le ler février 1248, Henri ordonne que, dans chaque baillage anglais, l’on s’empare de tous les Flamands et l’on saisisse toutes les marchandises flamandes jusqu’à ce que la pension de l’oncle du roi et de la reine soit payée. Le 15, il délègue Thomas, contrairement à l’usage, pour recevoir l’hommage de la comtesse de Flandre pour ses fiefs anglais ; le 15 et le 20, il lui assigne une pension de cinq cents marcs sur l’échiquier. Le roi ordonne, en même temps, de payer à Amédée IV 270 marcs sur sa pension (1).

D’après Mathieu Paris, Thomas aurait fait ce voyage de 1248 avec sa sœur la comtesse douairière de Provence. Une fois muni de l’argent anglais, Thomas revint sur le continent et, suivant l’usage à la veille des entreprises périlleuses, il fait son testament (26 juin 1248). Pour le cas où il mourrait sans enfant mâle, il donne ses biens en commun à ses frères Philippe et Pierre, leur substitue sa sœur Béatrix de Provence ; à celle-ci, le fils mâle d’ Amédée IV ; subsidiairement, l’archevêque Boniface, et, à son défaut enfin, son neveu Edmond, fils d’Henri III (2).

Ce document indique bien que, quelles que

(1) WuRSTEMBERGER, IV, et Carutti, à leurs dates. Cellesci varient légèrement dans les deux ouvrages.

(2) GuiCHENON, IV, p. 97. WuRST., IV, n’ 215. Il y a, dans ce dernier document, deux fautes d’impression, 1288 au lieu de 1248, et Édouard au lieu d’Edmond.