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son frère Richard, Pierre de Savoie et l'archevêque de Lyon, de prolonger la trêve avec la France pendant seize ans, et même au-delà s’ils le jugent à propos (1).

Après avoir rempli leur mission auprès de Blanche de Castille, Pierre et Philippe reviennent en Savoie (2). Le 10 juin 1250, Pierre s’abouche, à Genève ou dans une ville voisine, avec son cousin Guillaume, comte de Genevois, et les fils de celui-ci, Rodolphe et Henri, pour régler définitivement la question pendante entre eux depuis environ quinze ans. Pierre soutient que Rodolphe et Henri l'ont attaqué, frappé et détenu injustement et que leur père les a conseillés et soutenus. Il demande les vingt mille marcs d’argent qui, pour cette cause, lui ont été adjugés en 1237 par Amédée IV et en outre quinze mille marcs pour les dommages soufferts depuis lors. Les seigneurs genevois répondent que Pierre leur avait fait injure et causé aussi de grands dommages ; ils demandent que les torts réciproques soient compensés.

(1) WuRSTEMBERGER, IV, n° 242, 248 et 248 a. Les chartes du 5 mars et du 5 mai 1250 n’en font qu’une ; la date exacte semble être celle du 5 mars.

(2) Pierre aurait reçu à Montmélian, de son frère Amédée et en augmentation de ses droits dans l’héritage paternel, le château de Dentesiacum. Cette concession est placée par Wurstemberger, d’après les sources qu’il cite (n° 246, 270, 270 Us 271a et 277), au 15 avril 1250 et 1251, au 1er mai 1251 et 1252, et enfin en 1255 ! Nous ne savons pas, du reste, quel est le château dont il s’agit ici.