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rappelle que l’église du monastère a été reconstruite par Amédée IV ; il donne l'anneau à la condition, surtout, que Pierre fasse reconstruire en entier le clocher. L’acte est passé en présence de Henri, évêquede Sion, et d’ Amédée, évêque de Lausanne. Malheureusement, pour l'authenticité de la charte, l'évêque de Lausanne était alors Jean de Cossonay, qui n’était pas des amis de Pierre, et depuis plus d’un siècle il n’y avait eu d’Amédée sur le siège de Lausanne (1).

Les affaires de Pierre étant ainsi réglées fort avantageusement sur les bords du Léman, il s’en alla vers le Sud, dans le Dauphiné occidental, faire la guerre à Albert de la Tour-du-Pin. Elle ne fut pas de longue durée. Bientôt les belligérants choisirent pour arbitre Guillaume, comte de Viennois, qui, au mois de septembre 1250 rendit sa décision : « Sachent tuit cel qui verront cestes lettres que come descorde fut entre Monsegnor Perron de Savoye et Albers, sire de la Tor et Albers son filz etc. » Les seigneurs de la Tour prêtèrent

hommage à Pierre, lui remboursèrent les frais et dépens de l’expédition et lui remirent divers châteaux (2).

Dans l’automne de 1250 les acquisitions de

(1) Sur l'anneau de Saint-Mauvice, voir dans Mémoires de la Société savoisienne d’histoire et d’archéologie, t. XII, pages XXXVII à xxxviii, une étude de M. François Rabut et la planche qui y est jointe.

(2) GuiCHENON. I, p. 282. WuRST. IV, n°258.