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chasseurs à cheval, fit plusieurs campagnes en Vendée, sous les ordres de Hoche.

Parvenu au grade de capitaine, il entra dans l’état-major général, et servit en Italie, sous les généraux Schefer, Joubert, Moreau, Championnet et Masséna. Il fit ensuite les campagnes d’Austerlitz, d’Iéna et de Pologne, comme chef d’escadron, sous les ordres de Lannes. Blessé plusieurs fois, et honorablement cité dans les bulletins de l’armée, il fut nommé colonel d’état-major et envoyé en 1808 en Espagne ; il était déjà officier de la Légion d’honneur après Friedland, il fut nommé adjudant-commandant. Le prince Murat le nomma sous-chef d’état-major général et l’envoya recevoir l’armée portugaise qui entrait en Espagne par Ciudad-Rodrigo. Il prit part au siège de Madrid, et fut nommé gouverneur de cette ville. Il remplissait lés fonctions de sous-chef d’état-major de la cavalerie à la campagne de Russie, où il se distingua aux combats de Witepsk, Smolensk, Borodino, et fut nommé général de brigade à la Moskowa, et chef d’état-major général à la place du général Belliard. Il entra un des premiers à Moscou à la suite des Cosaques. Murat le cita comme un des plus habiles et des plus braves officiers de l’armée.

En 1813, il était chef d’état-major du, maréchal Saint-Cyr, qui commandait en Saxe le 14e corps. Le 18 septembre, il détruisit totalement une colonne ennemie de 2,000 hommes. Il était dans Dresde quand cette ville capitula, et partagea le sort du maréchal Gouvion-Saint-Cyr, qui le cita avec le plus grand éloge. Rallié aux Bourbons en 1814, il leur resta fidèle jusqu’au dernier moment, et remplit pendant les Cent-Jours les fonctions de chef d’état-major de la garde nationale de Paris. Napoléon le nomma lieutenant-général ; mais cette nomination ne fut pas confirmée par Louis XVIII.

En 1823, il fit la campagne d’Espagne comme chef d’état-major du maréchal Molitor, et fut créé grand officier de la Légion d’honneur.

Après la Révolution de 1830, il fut réintégré dans son grade de lieutenant-général (20 novembre 1831). Il fut employé plusieurs fois comme inspecteur général de cavalerie.

Mort en septembre 1849, âgé de 78 ans.

C’est le colonel Borelli (Charles-Hyacinthe-Jules), fils unique du général Borelli, qui a attaqué intrépidement et pris la lunette Saint-Laurent, au siége d’Anvers, à la tête des grenadiers du 65e de ligne. Le colonel Borelli a été promu au grade de général de brigade le 26 avril 1846. Il est aujourd’hui commandant de là Légion d’honneur, et il commande la 3e subdivision de la 14e division militaire.

Le général vicomte de Borelli était oncle maternel de M. Odilon-Barrot, président du conseil des ministres, en 1849.

BOTZARIS (MARCO)

Le héros de la Grèce moderne était issu d’une famille illustre de Souli(Épire). Il abandonna sa patrie conquise par Ali-Pacha pour se réfugier sous les drapeaux français, à l’ombre desquels il crut en sagesse et en valeur. De la taille ordinaire des Soulio-tez, qui est de cinq pieds environ, sa légèreté était telle qu’on le comparaît au zéphyr. Nul ne l’égalait à la lutte, au jeu du disque ; et quand ses yeux bleus s’animaient ; que sa longue chevelure flottait sur ses épaules, et que son front rasé, suivant l’usage antique, reflétait les rayons du soleil, on l’aurait pris pour un descendant de ces Pélasges qui civilisèrent l’Ëpire. Il avait laissé sa femme et deux enfants sur la terre étrangère pour se livrer avec plus d’audace aux chances