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contre les Espagnols, il reçut l’ordre de s’emparer de Montevideo. Avec les sept bâtiments qu’il commandait, il battit la flotte ennemie forte de vingt-sept bâtiments de guerre, et le jour suivant, la ville se rendit aux patriotes.

Le Chili et le Pérou comptent aussi M. Bouchard au nombre de leurs libérateurs.

Tour à tour marin- et cavalier, il déploya dans ses campagnes de terre et de mer la plus haute capacité.

En 1829, époque de son dernier commandement, l’amiral Bouchard s’empara de la place et de la citadelle de Guyaquil.

BOUCHOTTE (JEAN-BAPTISTE-NOEL)

né à Metz, en 1754. — Lieutenant-colonel, commandant àCambrai en 1792, il empêcha cette place de tomber au pouvoir des Autrichiens.Nommé ministre de la guerre en remplacement de Beurnonville, par le vote unanime de la Convention, il conserva ce portefeuille du 4 avril 1793 au 20 avril 1794 ; — créa onze armées ; — par ses soins 700,000 hommes furent levés, habillés, armés dans un délai de quatre mois. Il fit décréter les 14 et 16 août 1793 la levée en masse du peuple français ; — le 5 septembre 1793, il ordonna la formation de l’armée révolutionnaire licenciée le 27 mars 1794, et enfin le 5 octobre 1793, l’établissement du calendrier républicain.

Bouchotte, souvent persécuté, méconnu, oublié, mourut à Metz, en 1840, âgé de 86 ans.

BOUCHU (FRANÇOIS-LOUIS, baron)

né Iel3 novembre 1771, à Is-sur-Tille (Côte-d’Or). Caporal dans le 2* bataillon de volontaires de son département, le 1" septembre 1791, il fit la guerre de 1792 à l’armée du Nord. Prisonnier le 11 juin à l’affaire de Grinwel, près de Maubeuge, où il reçut une légère blessure, il obtint, à sa rentrée au corps le 24 décembre, le grade de sergent.

Nommé lieutenant dans la compagnie de canonniers du 2e bataillon de la Côte-d’Or, le 30 janvier 1793, il se trouva au combat de Rhinzabern, sous Landau (armée du Haut-Rhin). Le 26 mai suivant, dirigé sur l’armée du Midi, il prit part au siège de Toulon.

Passé à l’armée d’Italie après la reprise de cette place, il y servit depuis,1a fin de l’an n jusqu’au commencement de l’an vi. Capitaine en second le 15 prairial an n dans la compagnie des canonniers attachée à la 117e demi-brigade de ligne, devenue 75e, il se signala à la prise d’Oneille, au siège de Ceva ( Piémont)’, au siège et au blocus de Mantoue en l’an iv et en l’an v, et combattit à Casti-glione.

Pendant le blocus de Mantoue, il fit remonter, sous le feu des retranchements ennemis, les barques nécessaires à l’établissement du pont de l’île de Thé, et coopéra au passage du Tagliamento le 26 ventôse an v.

Capitaine de la 1" compagnie de pontonniers le 27 germinal de la même année, il suivit l’expédition d’Égypte, assista à la prise de Malte et d’Alexandrie, aux sièges de Jaffa, de Saint-Jean-d’Acre et du Caire.

Chargé, au siège de Saint-Jean-d’Acre, de diverses reconnaissances des approches de la place, il s’en acquitta avec autant de zèle que de talents, et resta constamment exposé au feu des batteries du port et des remparts de la ville.

Lorsque le général Bonaparte remit à Kléber le commandement en chef de l’armée d’Orient, il porta le commandant Bouchu sur la liste des officiers d’élite qu’il recommandait à son attention ; lui-même, après les événements de brûmaire,