Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/224

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fort de Bath, et à Flessingue, le 15 novembre suivant. De 1810 à 1813, il se signala par des prodiges de valeur en Espagne, où il culbuta toutes les bandes de Mina.. Nommé lieutenant - général et gouverneur de Wesel, le 7 novembre 1813, il ne consentit à rendre cette place aux Prussiens que sur l’injonction de Louis XVIII. De même en 1815, ce ne fut qu’en exécution des traités de Paris qu’il remit à l’armée russe la ville de Givet dont Napoléon lui avait confié la défense ; il se retira alors avec le peu d’hommes qui lui restaient dans la citadelle de Charleroi, où il se maintint tant que dura l’invasion étrangère et qu’il, eut ainsi la gloire de conserver à la France

En 1822, le général Bouike fit la campagne d’Espagne : c n’était pas un tacticien de premier ordre ; mais son impétuosité et sa constance le rendaient terrible dans un coup de main. Rien ne put refroidir son ardeur, ni l’âge, ni les blessures, ni la richesse. Il aimait la France avec passion et donna de nouvelles preuves de son patriotisme. Aussi fut-il un des meilleurs soldats de cette légion irlandaise qui en renfermait de si braves et qui se montra fidèle à la France, sa patrie adoptive.

Bourke a été nommé successivement, depuis 1823, grand officier de la Légion d’honneur, pair de France, grand-croix de Saint-Ferdinand et de la Légion d’honneur, inspecteur-général d’infanterie. Il est mort à Lorient, en septembre 1847.

BOURMONT (Louis - AUGUSTE - VICTOR, comte de Ghaisne)

naquit au château de Bourmont, en Anjou, le 2 septembre ] 1773^ II était^enseigne dans le régiment ; des gardes françaises depuis un an, lors j de la révolution de 1789. Au licencier ; ment de ce corps, cette même année,.il retourna au château de Bourmont d’où il.partit avec son père, vers la fin de 1790, pour se rendre à Turin, à l’appel du prince de Condé dont il était aide-de-camp. Sur la fin de 1791, M. Bourmont père mourut et son fils revint quelques mois en France auprès de sa mère, puis rejoignit le comte d’Artois à Coblentz. Le régiment des gardes françaises ayant été formé dans cette ville sous le nom d’hommes d’armes à pied, M. de Bourmont y fut nommé sous-lieutenant, grade équivalent à celui de capitaine. Au licenciement de l’armée des Princes il se retira à Bruxelles et après la bataille de Jemmapes, à Bois-le-Duc, en Hollande. En 1795, il obtint du prince de Condé la permission de passer dans la Vendée où il eut le commandement en second des troupes du vicomte de Scépeaux et le ’ titre de major général. Chargé par M. de Scépeaux d’aller à l’armée de Condé solliciter la présence dans l’ouest d’un prince de la famille de Bourbon, il s’acquitta de sa mission, se remit en route pour retourner en Vendée et apprit la catastrophe de Quiberon avant d’y arriver.

Au mois de janvier 1796, le comte de Scépeaux chargea le comte de Bourmont d’aller en Angleterre exposer à Monsieur la situation des provincesroyalistes.M. de Bourmont trouva le comte d’Artois à Edimbourg et reçut de sesmains la croix de Saint-Louis, en même temps que le duc d’Angoulême. Il avait alors 22 ans.

M. de Bourmont retourna en Vendée ; mais, la paix ayant été conclue avec les chefs royalistes, il demanda au général Hoche la permission de retourner en An-.gleterre, permission qui, à ce qu’il paraît, ne lui fut point accordée. Il fut déporté en Suisse sous l’escorte d’un général républicain. L’année suivante, M.deBourmontentra dans de nouvelles menées et vint à Paris, déguisé, préparer, aidé de quelques autres, une conspiration dont Pichegru était l’âme. L’arrestation des chefs militaires