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admis à la retraite le le’janvier 1829, fut rappelé à l’activité le 4 août 1830, et nommé commandant de la 5e division (Strasbourg).

Grand officier de la Légion d’honneur en 1830, et pair de France en 1832, il remplit les fonctions d’inspecteur général de l’infanterie en 1833, 1834, 1835.

Lorsqu’il quitta Strasbourg, les habitants lui décernèrent une épée d’honneur.

Admis dans le cadre de vétérance, le 31 septembre 1835, il reçut la grand’croix de la Légion d’honneur, le 15 février 1836, et fut mis en non-activité.

Il est mort à Paris le 28 novembre 1840 ; son nom figure sur la partie Ouest de l’arc de l’Étoile.

Le général Bràyer avait été compris dans le testament de Napoléon pour une somme de cent mille francs.

BRÉA (JEAN-BAPTISTE DE)

né en 1790, entra, dès l’âge de huit ans, au lycée impérial, en sortit pour aller à l’École militaire. Sous-lieutenant le 9 mai 1807, lieutenant le 6 août 1809, capitaine le 28 novembre 1812. Chef d’escadron le 25 décembre 1816. Lieutenant-colonel le 31 décembre 1831.

M. de Bréa a fait les campagnes de 1807 et 1808 en Calabre, 1809 à la grande armée, 1810et 1811 en Calabre ; 1812 et 1813 à la grande armée, 1815 à Waterloo.

En avant de Holsauzen, à la prise de la redoute suédoise, le 16 octobre 1813, le général comte Charpentier, commandant la 36e division,11° corps, détacha sa croix d’or et la remit au capitaine de Bréa, en signe de satisfaction, en présence de toute la division formée en colonne, et des généraux Meunier et Char-ras. Voici quelques mots sur ce brillant fait d’armes :

Le 16 octobre, à midi et demi, le général Charpentier reçut du maréchal Ou-O dinot l’ordre de s’emparer de la redoute suédoise. De nombreuses coupures dans le terrain ne permettaient pas de conduire de l’artillerie dans sa direction. Son élévation prodigieuse, les canons dont elle était hérissée, 6,000 hommes d’infanterie qui la défendaient rendaient inexpugnable cette formidable position.

Cependant, sous le feu terrible que vomissait la redoute, la 36e division s’avance l’arme au bras et au pas cadencé, son général de division en tête. Les boulets frappent dans les rangs et y sèment la mort, sans que la moindre indécision, le moindre flottement, se laissent apercevoir dans la colonne. A demi-portée de mitraille, le général Charpentier ordonne d’accélérer le pas ; mais, au pied de la position, le pas de charge se fait entendre ; dès lors, c’est à qui le premier en atteindra le sommet. Cet honneur appartient aux capitaines de Bréa, Mori-court et Bonnet, tous trois du 22e d’infanterie légère qui formait tête de colonne. Ces braves se précipitent avec intrépidité dans la terrible redoute, sabrent les canonniers qui sont devant eux et s’emparent de leurs pièces. Le capitaine de Bréa crie gaîment à ses carabiniers : Amis, doublez le pas, ce sont des Autrichiens ! Cette exclamation, qui peint l’audace et le caractère tout français de ce jeune officier, était fondée sur l’expérience. Les ennemis, frappés d’épou-vante, abandonnent la position, et fuient avec tant de précipitation, que pas un des six mille ne se serait échappé si, commeàLutzen, le manque de cavalerie ne se fût fait sentir.

Le général Charpentier témoignait sa satisfaction au capitaine de Bréa, lorsqu’un biscaïen enlève le schako de cet officier : quelques lignes plus bas, et c’en était fait du capitaine et du général

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