Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/235

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échappé à la mort eh se plaçant sous le lit de camp, parvinrent à s’éloigner de ce sanglant théâtre.

BRENIER DE MONTMORAND (ANTOINE-FRANÇOIS, comte de)

lieutenant-général, grand officier de la Légion d’honneur, né en 1767 à Saint-Marcelin (Isère), entra au service en 1786, et obtint, dans les premières années de la révolution, un avancement rapide. Il fit avec distinction toutes les campagnes de la République, et suivit, en 1807, le général Junot en Portugal, où sa valeur se signala, surtout à la bataille•d’Almeïda. Sommé par les Anglais d’abandonner cette place, dont Masséna avait inutilement cherché à les éloigner, il en fit sauter les fortifications ; et, le 10 mai, à la tête de la poignée de braves qui lui restaient, il s’ouvrit un passage à travers l’armée anglaise, et rejoignit l’armée du maréchal qui le croyait perdu.

Le grade de général de division fut la récompense de cette action d’éclat, v Depuis cette époque, il prit une part honorable à la campagne de 1813. Nommé, en 181 4, commandant de la 16e division militaire, il mit Lille en état de défense. Il passa ensuite au commandement de la ville de Rrest, où sa conduite, pendant les Cent-Jours, loi mérita une épée d’honneur que lui vota le conseil municipal.

Inspecteur général d’infanterie de 1816 à 1818, commandant supérieur de la Corse de 1820 à 1823, il obtint sa retraite en 1827, et mourut le 8 octobre 1832.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Ouest.

BRICE (JOSEPH-NICOLAS-NOEL)

né à Lorquin (Meurthe). le 24 décembre 1783, fils d’un instituteur et élevé par son père. Soldat volontaire, le 9 mars 1803, dans le 14° régiment de chasseurs à cheval,-

était déjà maréchal-des-logis-chef, le 29 juillet 1804. Après la campagne d’Italie, il fut appelé dans les chasseurs à cheval de la garde, comme simple chasseur, et cependant, dès 1809, il était lieutenant en second et décoré. Deux fois il avait été blessé grièvement, à Eylau et à Wa-gram. M. Brice fit les campagnes d’Autriche et de Russie en qualité de lieutenant en premier et de porte-étendard. Celles de 1814- et 1815, en qualité.d’adjudant-major, de capitaine et de chef d’escadron.

Maintenu dans son grade après la rentrée des Bourbons, et placé sous les ordres de Lefebvre Desnoëttes, ex-général des chasseurs de la garde, il fut sur le point d’être arrêté, après le débarquement de Napoléon, et dut se placer sous la protection de son régiment. Placé par l’Empereur à la tête du 2e corps des chasseurs volontaires de la Moselle, il fit à l’ennemi un mal incalculable, et fut mis hors la loi par un ordre du feldruiaréchal prince de Wrède. Un jour, le colonel Brice fut sur le point d’enlever les empereurs de Russie et d’Autriche, et le roi de Prusse, à Sarre-bourg.

Le 19 juillet, il signa une capitulation devenue indispensable avec le général-Orloff. Cette capitulation ne l’empêcha p"as d’être condamné à mort. Il se réfugia à Bruxelles, puis en Allemagne ; en 1819, M. Brice revint en France, et fit purger sa double contumace. On l’admit au traitement de réforme comme chef d’escadron seulement.

Le 2 août 1830, le maréchal Gérard lui confia le commandement du 3e régiment de cuirassiers qui se trouvait à Lille. En 1833, le 3e cuirassiers vint à Paris pour assister à l’inauguration de la statue de Napoléon sur la grande colonne.

BRI