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BRU


« Brune, Masséna, Augereau et beau- « coup d’autres étaient des déprédateurs « intrépides. » (LAS CASES.)

BRUNET-DENON (VIVANT-JEAN)

né à Givry (Saône-et-Loire) le 9 mai 1778. Il accompagna son oncle, le savant Denon, membre de l’Institut d’Égypte. Il remplit dans cette campagne les fonctions de secrétaire de l’état-major de l’armée et revint en France avec Bonaparte.

En brumaire an vin, le jeune Brunet s’enrôla dans le 9e régiment de dragons, et fut nommé sous-lieutenant après la bataille de Marengo.

Il devint successivement lieutenant, aide-de-camp de Murât, membre de la Légion d’honneur, fit les campagnes d’Ulm, de Vienne. À Austerlitz il fut blessé, eut un cheval tué sous lui et fut nommé capitaine.

Chef d’escadron pendant les campagnes de •1806-1807, il fut nommé colonel à Tilsitt le 1" juillet 1807.

En 1808, il fut créé baron de l’Empire ; le 20 mars 1809, son régiment fut un des deux régiments de cavalerie légère qui passèrent les premiers le Danube et qui soutinrent l’attaque des Autrichiens pendant le passage du reste de l’avant-garde.

A Essling, il perdit les trois cinquièmes de son brave régiment, eut un cheval tué sous lui et le bras droit emporté.

L’Empereur lui donna la croix d’officier et le nomma commandant en second, directeur des études de l’École militaire spéciale de cavalerie qui allait s’organiser à Saint-Germain-en-Laye.

En 1814 (novembre), le colonel Bru-net fut nommé maréchal de camp et chevalier de Saint-Louis.

Le 29 mai 1815, l’Empereur confirma ce grade et le nomma commandant en second des dépôts de cavalerie, réunis en

Champagne sous les ordres du général Defrance. Ces dépôts devaient suivre les mouvements de l’armée.

Le général Brunet fut mis à la retraite comme amputé le 1er août 1815. — II fut placé dans les cadres de réserve le 15 septembre 1830.

BRUNO (ADRIEN-FRANÇOIS, général, baron de)

né à Pondichéry, le 10 juin 1771, fils de M. de Bruno, introducteur des ambassadeurs près Monsieur, frère du roi Louis XVI.

Enrôlé dans la cavalerie de la Nièvre, incorporé, depuis, dans le 4’ de hussards, sous-lieutenant aullrde hussards, puis lieutenant et capitaine, il protégea, en l’an vu, la retraite de l’armée après la bataille de Vérone, et soutint avec cent chevaux, pendant une journée, l’attaque de forces décuples ; chef d’escadron au 12e de hussards en 1801, major au 10e de chasseurs à cheval, puis aide-de-camp de Louis-Bonaparte, roi de Hollande ; lieutenant-général et grand écuyer de la couronne, et, après l’abdication de Louis,’ replacé dans les cadres de l’armée française comme général de brigade, le 11 novembre 1810 ; commandant provisoire de la 5e division de cuirassiers, et, après la bataille de la Moskowa où il se distingua, commandant de la lre division des cuirassiers. Après la retraite de l’armée jusqu’à l’Elbe, il commanda la cavalerie du 5° corps d’armée sous les ordres de Lauris-ton, puis celle du 2e corps commandée par Victor. Cette dernière était composée de 2 régiments de hussards westphaliens, du 11e d’infanterie légère, de 500 Cosaques polonais et de deux pièces de canon. Attaqué dans Reichenbach par les armées russes et prussiennes, les deux régiments de hussards westphaliens passèrent à l’ennemi ; mais le général Bruno parvint à.se maintenir dans sa position.

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