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du royaume d’Italie, chevalier de l’ordre de la Couronne de fer, en 1807, comte de l’Empire avec une dotation de 23,000 francs sur les domaines de Hanovre, puis employé en Espagne, où il fit échouer une tentative de débarquement des Anglais à Luredo, battit quatre généraux espagnols, s’empara de Bilbao, fut nommé gouverneur de la Biscaye, en 1811, mit en déroute complète la bande de Mina et contribua à faire lever le siége de Burgos ; en 1813 il reprit son service d’aide-de-camp auprès de l’Empereur qui, au moment de partir pour l’armée, lui confia le commandement des troupes restées à Paris, le gouvernement des palais impériaux et la garde de l’impératrice. En 1814, il accompagna jusqu’à Vienne Marie-Louise et son fils ; à son retour il sollicita sa mise en non-activité, mais Louis XVIII lui eri-voyapour réponse les insignes de l’ordre de Saint-Louis en le nommant gouverneur militaire de la 13e division militaire. En janvier 1815, le duc de Bourbon l’envoya à Rennes pour y faire tout le bien et empêcher tout le mal qu’il pourrait. Le 22 avril il rentra en fonctions comme aide-de-camp, et prit le 2 juin le commandement de la 1re division militaire.

Il suivit l’armée derrière la Loire et fut licencié. Pair de France en 1831. En 1840 il fut rapporteur du projet de loi relatif à la translation des dépouilles mortelles de l’empereur Napoléon.

Le général Caffarelli, resté depuis cette époque étranger aux grands débats politiques, est mort le 24 janvier 1849 à Leschelle, près Guise (Aisne), âgé de 83 ans, après une maladie longue et cruelle. Il laisse une veuve, digne fille du comte d’Hervilly, deux filles et un fils que le gouvernement a appelé du conseil d’État à la préfecture d’Ille-et-Vilaine.

Le nom d’Auguste Caffarelli est incrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Sud.

CAMBACÉRÈS (JEAN-PIERRE-HUBERT, baron)

naquit le 13 novembre 1778 à Montpellier (Hérault). Cavalier, le 20 septembre 1793, dans le 14e régiment de chasseurs achevai, il fit les campagnes de 1793 à l’an III aux armées des Alpes et des Pyrénées, assista au siége et à la bataille de Figuières, où il eut un cheval tué sous lui et reçut un coup de sabre sur la tête ; aux siéges de Nice, de Lyon, de Toulon et de Bellegarde, il fut nommé sous-lieutenant au 23e régiment, le 16 pluviôse an III. Il rejoignit ce corps à l’armée de l’Ouest, se trouva au combat de Pontivy, et servit de l’an IV à l’an VII aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse. Il se fit remarquer au combat de Nassau, où une balle le frappa à l’épaule, aux batailles de Neuwied et de Zurich, au combat et à la prise de Schaffhouse ; dans cette dernière affaire, une balle le blessa dans la cuisse, et il perdit un cheval tué sous lui. Lieutenant le 14 fructidor an VIII, capitaine le 27 frimaire an vin, envoyé à l’armée du Rhin, le 2 germinal, en qualité d’adjoint à l’état-major général, il prit part aux batailles de Stockach et de Moes-kirch, le 13 et le 15 floréal. Blessé à Moeskirch d’un coup de sabre à l’avant-bras droit, et promu au grade de chef d’escadron, le 7 vendémiaire an IX, il donna de nouvelles preuves de valeur dans la journée du 10 frimaire, et à celle du 12, à Hohenlinden, à la tête d’un escadron de chasseurs, qu’il avait rejoint ; il reçut dans cette dernière bataille un coup de sabre à la lèvre supérieure. Nommé adjudant-commandant, le 9 nivôse an XI, il passa le 12 vendémiaire an XII à la division de cavalerie, rassemblée au camp de Saint-Omer. Membre et officier de la Légion-d’Honneur,