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en 1794. Chargé en 1796 de diriger les sièges de Milan et de Mantoue et de réparer les fortifications de Pizzighitone, il déploya un tel talent que Napoléon le nomma général de brigade et peu après général de division.

Ce fut lui qui dirigea les travaux du siège de Dantzig et qui fit d’Alexandrie une des places les plus importantes de l’Europe.

Conseiller d’État en 1811, sénateur et comte de l’Empire après la retraite de Moscou.

Créé pair de France sous la première Restauration et grand cordon de la Légion-d’Honneur, il vota contre la condamnation du maréchal Ney.

C’était, a dit Napoléon à Sainte-Hélène, un des meilleurs officiers de son arme ; homme d’une grande probité et d’un caractère inégal.

Mort à Paris le 6 octobre 1833. Son nom est gravé sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Sud.

CHASSEREAUX (THOMAS-JEAN-JULIEN, baron)

né à Bain (Bretagne), le 7 novembre 1763. Il entra au service le 23 octobre 1791, dans le 1er bataillon du Finistère, en qualité de capitaine ; il passa à l’armée du Nord en 1792, puis à celle du Rhin, fut créé chef de bataillon le 25 vendémiaire an VIII, revint à l’armée de l’Ouest en 1801, fut mis à la suite avec son grade et solde d’activité et passa le 29 septembre dans le 50e régiment de ligne.

Major du 32e le 22 décembre 1803, décoré le 15 avril 1804, il fit les campagnes de Prusse et de Pologne, fut fait colonel du 40e de ligne le 16 mai l806, combattit à la bataille d’Iéna où il fut blessé et créé baron après la paix de Tilsitt.

Il fut de nouveau blessé à la bataille d’Ocaña en 1809, et nommé en décembre suivant commandeur de la Légion-d’Honneur ; sa belle conduite pendant toute la campagne d’Andalousie (1810) lui valut le brevet de général de brigade.

En 1814, Napoléon avait confié au général Chassereaux le commandement des troupes qui se trouvaient à Orléans ; Louis XVIII le conserva dans ce poste et le créa chevalier de Saint-Louis. Pendant les Cent-Jours, il organisa en dix jours dix bataillons qui furent dirigés sur Besançon, et fut mis à la tête d’une brigade faisant partie du camp placé entre Saint-Denis et la Villette.

Après le licenciement de l’armée, le général baron de Chasseraux se retira dans ses foyers, et fut mis à la retraite le 1er janvier 1816.

CHASTEL (LOUIS-PIERRE-AIMÉ, baron)

lieutenant-général de cavalerie, né à Veigy, près de Carouge, en Savoie, le 29 avril 1774. Il s’enrôla en 1792 dans la légion des Allobroges, servit sous les ordres de Dugommier, à l’armée des Pyrénées-Orientales, et du général Bonaparte en Italie et en Égypte où il découvrit le zodiaque de Denderah. Il fut nommé major en second des grenadiers à cheval de la garde impériale, en 1805, à la suite de la bataille d’Austerlitz où sa bravoure l’avait fait remarquer de l’Empereur. Il passa ensuite en Espagne ; se distingua à la bataille de Burgos ; obtint en novembre 1808 le brevet d’officier de la Légion-d’Honneur, fut appelé en 1812 à l’armée de Russie et mérita, par sa belle conduite à la bataille de la Moskowa, d’être honorablement nommé dans le bulletin en juin 1815. Le général Chastel était employé au 2e corps de l’armée du Nord.

Il est mort à Genève le 26 septembre 1826, âgé de 52 ans.

Le lieutenant-général Chastel a été regardé à juste titre comme un des meilleurs officiers de cavalerie de l’armée française, et Napoléon en faisait un cas tout particulier. — On cite de lui des