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charges de cavalerie aussi brillantes que celles de Murat.

Son nom figure sur la partie Ouest de l’arc de triomphe de l’Étoile.

CHASTELLUX (CÉSAR-LAURENT, comte de)

maréchal de camp, issu de l’ancienne et illustre famille de ce nom, dont l’origine remonte au temps des croisades, est né à Versailles en 1780. A peine âgé de quatre ans, il suivit ses parents qui accomgnèrent à Rome Mesdames Victoire et Adélaïde, tantes de Louis XVI, par suite des troubles révolutionnaires.

Il entra au service de la Sicile en 1801, devint adjudant-général, sous-chef d’état-major en 1810, rentra en France à cette époque et vécut dans la retraite.

Chargé par Louis XVIII en 1814, d’organiser la garde nationale à cheval de Paris ; créé colonel de cette légion et aide-major des chevau-légers du roi ; colonel du 8e chasseurs au second retour des Bourbons.

Elevé au grade de maréchal de camp, le comte de Chastellux reçut en 1823 le commandement de la cavalerie du 5e corps de l’armée d’Espagne, sous les ordres du maréchal Lauriston ; il fit le service de la tranchée au siège de Pampelune avec les généraux d’infanterie. Dirigé vers Saragosse, il atteignit le général Evariste San-Miguel à Trameled, et, avec des forces très-inférieures, le culbuta et le fit prisonnier.

Rentré en France, il commanda une brigade au camp de Lunéville, et fut nommé, en 1826, inspecteur général de cavalerie.

Député en 1820, il fut nommé Pair de France-après la campagne d’Espagne.

Il protesta en 1830 contre le changement de dynastie et se retira dans ses domaines de l’Yonne.

CHATRY DE LA FOSSE (GABRIEL-HENRI)

né à Caen, le 13 juillet 1779, Chatry de la Fosse avait été un des premiers de son département à répondre à la proclamation du premier Consul, au mois de ventôse, an VIII, qui appelait tous les conscrits sous les drapeaux. Il fit, avec le 9e régiment de dragons, la campagne de Marengo à la suite de laquelle il mérita le grade de maréchal-des-logis. L’année suivante, à l’affaire de Montebaldo, voyant que les tirailleurs se retiraient faute de cartouches, il courut à eux, leur donna les siennes, et vint en faire une nouvelle provision qu’il distribua lui-même sur toute la ligne, sans s’inquiéter du feu de l’ennemi. Quelques jours après, à Castel-Franco, comme deux sapeurs de son escadron étaient tombés au pouvoir d’un parti autrichien, il fondit au galop sur les ennemis, en tua deux, sabra le reste, délivra ses camarades et ramena deux prisonniers.

Nommé sous-lieutenant en l’an XI, Chatry de la Fosse servit avec distinction en Autriche, et en Prusse, dans la réserve de cavalerie du prince Murat. A Wellingen, les bulletins nous le montrent avec son régiment culbutant douze bataillons de grenadiers autrichiens à la tête desquels Mack tente vainement de nous disputer le passage du Leck. A Austerlitz, il traverse deux fois les bataillons russes, portant partout l’épouvante et la mort. A Iéna, il poursuit les débris de l’armée prussienne, et à Eylau, dans une charge conduite par Murat en personne, et dont le souvenir est inscrit glorieusement dans les fastes du 9e dragons, il contribua à rompre trois fois la ligne des Russes.

Désigné pour entrer aux dragons de la garde, à leur formation, il reçut la croix de légionnaire en Espagne, le 26 mai 1808, et combattit dans les rangs de la vieille garde à Wagram et en Russie. Pendant les campagnes de 1813 et 1814, nous le retrouvons comme major du