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Attaché à la garde impériale en 1811, il forma le 2e lanciers et conduisit la brigade, entière en Russie, sous les ordres du duc d’Istrie. Dans toutes les affaires il se distingua. A Bautzen, il rompit, culbuta les Russes et les tailla en pièces.

Le 25 novembre 1813, il fut nommé général de division.

Le général Colbert se conduisit vaillamment à Montmirail, à Champ-Aubert et à Nangis. Il se rallia aux Bourbons, fut créé chevalier de Saint-Louis et reçut le commandement du corps des lanciers de la garde royale.

Au retour de Napoléon, le général Colbert demeura indécis jusqu’au 23 mars. Lorsqu’il reparut aux Tuileries, l’Empereur lui dit d’un ton glacial : « Général Colbert, il y a trois jours que je vous attends. »

Toutefois, Napoléon lui confia un commandement dans la garde. Il combattit à Waterloo et y fut blessé.

Après le licenciement de l’armée de la Loire, les Bourbons gardèrent rancune à Colbert, qui rentra dans ses foyers.

En 1816, il y fut arrêté sans motif connu et détenu à l’Abbaye pendant deux mois. Devenu libre, il dut s’exiler. L’année suivante, il fut rappelé. Après dix ans de non-activité, il fut employé comme inspecteur général de cavalerie et commanda une division au camp de Lunéville. C’est lui qui fut chargé, après la Révolution de Juillet, du licenciement des huit régiments de cavalerie de l’ex-garde royale.

En 1834, le général Colbert devint aide-de-camp du duc de Nemours, accompagna ce prince en Afrique et fit partie de la première expédition de Constantine.

Pair de France en 1838, grand-croix depuis 1839, il fut blessé auprès du roi en 1835, par la machine de Fieschi.

COLBERT (LOUIS-PIERRE-ALPHONSE, comte)

naquit le 29 juin 1776 à Paris Seine). Il est le frère puîné du précéent. Volontaire le 22 vendémiaire an II, dans le 7e bataillon de Paris, dit Guillaume-Tell, il passa le 1er pluviôse suivant dans le 7e régiment de chasseurs à cheval, et le 17 thermidor an III dans la légion de police de Paris, qu’il quitta le 17 germinal an IV pour entrer dans le 11e régiment de hussards.

Nommé adjudant provisoire aux commissaires des guerres par le général en chef de l’armée d’Orient le 7 floréal an V, il devint commissaire des guerres le 1er vendémiaire an VII, et commissaire ordonnateur par nomination du capitaine-général de Saint-Domingue le 28 vendémiaire an XI.

Il servit de l’an II à l’an IX aux armées de l’Ouest, de Sambre-et-Meuse, d’Italie et d’Orient. Passé à Saint-Domingue, il y remplit les fonctions d’ordonnateur pendant les ans X et XI ; le premier Consul confirma sa dernière nomination par arrêté du 2 pluviôse suivant. Rentré en France, il fut nommé membre de la Légion-d’Honneur le 4 germinal an XII.

Il fit la campagne de l’an XII à l’armée des Côtes, celles de l’an XIII à 1808 aux armées d’Italie et de Naples. Le 14 novembre 1808, il abandonna la carrière administrative, et entra, à cette date, comme chef d’escadron dans le régiment des vélites à cheval de la garde de Joseph-Napoléon, alors roi des Deux-Siciles. Un décret impérial du 19 de ce mois l’autorisa à rester au service de ce prince. Il devint major de son régiment le 12 décembre de la même année, et colonel aide-de-camp du roi Murat le 28 février 1810.

Ayant donné sa démission du service de Naples le l5 décembre 1811, il fut réadmis au service de France le 11 janvier 1812 avec son grade de colonel, et