Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/343

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opiniâtre, il avait été assez heureux pour arracher un prisonnier français des mains des Autrichiens, lorsque, saisi lui-même par 15 hussards du régiment de Barcow, il parvint à leur échapper après une lutte terrible et à sauver son camarade. Le général en chef Dampierre, témoin de cet acte de courage, le mit à l’ordre de l’armée, et en rendit compte à la Convention qui nomma Daigremont capitaine le 17 germinal an II (6 juin 1794) ; il servit ensuite aux armées des Ardennes et de Sambre-et-Meuse pendant les ans IV et V.

En l’an iv, sur le Hunsruch, il s’empara d’une pièce d’artillerie française enlevée dans l’action par des hussards de Kaisers, et dégagea une compagnie d’artillerie légère coupée de sa division. Aux environs de Guimmenden, il combattit seul contre 30 cavaliers ennemis. Il cessa d’êlre employé du 9 brumaire an vi au 17 frimaire an vin. La guerre éclata de nouveau avec l’Autriche ; il fut nommé le lernivôse an vin aide-de-camp du général de division Gobert, qu’il suivit à l’armée de réserve. A la bataille de Marengo, il arrêta presque seul, et pendant quelques minutes, une colonne de 1,300 cavaliers, reçut plusieurs coups de sabre sur la tête et fut fait prisonnier sur la fin de la journée ; mais sa captivité ne dura que deux heures. Le 19 vendémiaire an x, il.rentra au 20° régiment de cavalerie comme chef d’escadron, fut incorporé avec son régiment le 18 germinal an xi dans le-14-"de cavalerie (28° de dragons), et, mis à la suite, il devint titulaire par son passage au 8e de cuirassiers le 12 pluviôse an xu, et fut nommé membre de la Légion-d’Honneur le 25 prairial suivant, après les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne.

Major au 1er régiment de cuirassiers le 27 avril 1807, il fut nommé colonel du -13e de l’arme le 13 février 1809. Il

rejoignit immédiatement les escadrons de guerre en Espagne, et se trouva le 15 juin aux combats de Maria et de Bel-chitte, où on le vit fournir les charges les plus brillantes contre les Espagnols. Officier de la Légion-d’Honneur le 8 juillet 1809 à la suite de cette affaire, il prit part le 25 novembre à l’expédition du mont Tremendad, et reçut au retour les félicitations du général Suchet. L’année suivante, au siège et à la prise de Lerida, le 14 mai, sa conduite, à la tête du 43e de cuirassiers, lui valut de nouveaux éloges et bientôt après le titre de baron. Général de brigade le 10 avril 1813, il contribua le 25 juin suivant, par une marche forcée de quinze lieues, faite le même jour, à faire échouer les projets des Anglais sur Valence. Contraint de rentrer en France le 29 septembre par le mauvais élat de sa santé, il fut nommé le 18 décembre commandant du département de la Somme, et la Restauralion, qui le maintint dans ce poste, le fit chevalier de Saint-Louis le 26 août 181-4.

Mis en disponibilité le 3 avril 1813, et employé à l’inspection de la cavalerie le 28 mai, il fut choisi par Louis XVIII pour commander le département de l’Allier le lor septembre suivant. Passé dans la 21 division militaire le 13 novembre 1818, il y obtint le commandement de la 2e subdivision le 22 avril 1818, passa à celui de là lre subdivision le 29 avril 1820, et fut admis à la retraite le 17 décembre 1826.

Il est mort à Paris le 7 janvier 1827.

DALESME (JEAN-BAPTISTE, baron)

Fils d’un ingénieur de Limoges (Haute-Vienne), naquit dans cette ville, le 23 juin 1763. Jeune, plein d’ardeur et de patriotisme, on le vit accourir à la voix de la patrie, lorsqu’elle appela ses enfants à la défense des frontières menacées