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par la coalition. La confiance qu’il avait pu inspirer à ses concitoyens lui valut le commandement du second bataillon de la Haute-Vienne.

Ce fut en cette qualité qu’il débuta dans la carrière des armes. Après être parvenu rapidement au grade de général de brigade, il fit la campagne de l’an IV en Allemagne, et celle d’Italie sous les ordres du général Schérer. Il fut blessé à la cuisse le 5 germinal an VII (25 mars 1799), auprès de Castel-Nuovo. Chargé par le gouvernement impérial de diriger les opérations de la conscription dans plusieurs départements, et particulièrement dans celui de l’Oise, le général Dalesme s’acquitta de cette difficile mission avec autant de douceur que de justice.

Elu membre du corps législatif en l’an IX, il fut nommé membre de la Légion d’honneur le k frimaire an XII, commandeur de l’ordre et électeur du département de la Vienne le 23 prairial suivant (12 juin 1804) et baron en 1808. Louis XVIII le fit chevalier de Saint-Louis et lieutenant-général le 16 août, et le 21 octobre 1816.

L’Empereur lui confia le gouvernement de l’île d’Elbe au mois d’avril 1815, gouvernement qu’il avait déjà possédé sous l’Empire.

Le général Dalesme jouissait d’un repos acheté au péril de longs et glorieux services, lorsqu’une mort inopinée vint, le 13 avril 1832, trancher le cours d’une vie entièrement consacrée à son pays, jeter la désolation dans sa famille et plonger ses amis dans une profonde affliction.

DALLEMAGNE (CLAUDE, baron)

né à Périeux-en-Bugey en 1734, s’engagea en 1773 comme simple volontaire dans le régiment de Hainaut, avec lequel il fit les campagnes d’Amérique ; il reçut le brevet d’officier en 1790 et fut nommé général le 22 décembre 1793. Il fit en cette qualité la campagne de 1796 à l’armée d’Italie, fut blessé au passage du Pô et à celui de l’Adda, décida la victoire de Lodi et mérita d’être cité avec éloge dans les rapports de Bonaparte, au siège de Mantoue et à la bataille de Lonato. « Le succès fut quelque temps incertain, » dit le général en chef en parlant de cette dernière action, « mais j’étais tranquille, la brave 32e demi-brigade, commandée par Dallemagne, était là. »

Dallemagne se fit encore remarquer par sa valeur dans une foule d’autres rencontres, et fut nommé général de division. Masséna le chargea en 1798 du commandement de l’armée de Rome.

Il fut envoyé après la rupture du traité de Campo-Formio à l’armée du Rhin ; mais sa santé le força bientôt à demander sa retraite.

Il devint membre du Corps législatif dont il fut nommé questeur an l’an XI, et membre, puis commandeur de la Légion d’honneur en l’an xn.

En 1807 le général Dallemagne reçut la croix de commandeur de l’ordre de la Couronne de fer, et le titre de baron en 1808.

Au mois de mars 1809 il commanda la 23e division militaire à Wesel, puis la le division de l’armée de Hollande qui fut opposée aux troupes anglaises, commandées par lord Chatam. Il répondit encore en cette circonstance difficile à la confiance de l’Empereur.

Il s’était retiré à Nemours, où il vivait dans une retraite absolue, lorsqu’il fut surpris par la mort le 23 juin 1813.

DALTON ou plutôt d’ALTON (ALEXANDRE, baron, puis comte)

né le 20 avril 1776 à Brives (Corrèze), entra au service en qualité de sous-lieutenant le 13 septembre 1791, dans le 88e régiment d’infanterie (