Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

culture des arts ; il s’occupa de la lithographie et fit plusieurs publications qui popularisèrent cette précieuse découverte.

Bâcler mourut à Sèvres, le 12 septembre 1824, âgé de 43 ans.

Parmi ses œuvres d’art, on doit citer plusieurs ouvrages lithographiques sur la Suisse, l’Espagne, et surtout deux tableaux, la bataille d’Arcole et la veille d’Austerlitz auxquelles il avait assisté. Le premier de ces tableaux se voyait à Trianon et le second dans la galerie de Diane à Paris. Comme cartographe, Bacler d’Albe est au premier rang ; il a publié, dans le Mémorial topographique, plusieurs dissertations sur la gravure des cartes ; il a formé les artistes du dépôt de la guerre qui ont gravé de si admirables cartes. C’est lui qui a fait prévaloir la projection horizontale sur l’ancienne méthode-perspective.

A tant de titres, on doit ajouter le service que Bâcler a rendu à la France, en empêchant les alliés de s’emparer des cuivres de la grande carte de Cassini.

Baillod (Jean-Pierre, baron)

né à Songieu, département de l’Ain, le 20 août 1771. Il entra au service dans le 11e bataillon de l’Ain (22e demi-brigade d’infanterie légère) le 22 septembre 1793 ; y fut nommé capitaine le 27 du même mois, servit à l’armée des Alpes, et en décembre 1794 à l’armée d’Italie.

En 1796, il fut nommé commissionné-adjoint aux adjudants-généraux.

Le 1er février 1800, il fut promu au grade de chef de bataillon, fut employé au camp de Boulogne en 1804 et créé chevalier de la Légion d’honneur.

A la grande armée, il servit de 1805 à 1810, sous les ordres du général Saint-Hilàire, puis du général Grandjean.

Adjudant commandant en 1807 ; officier de la Légion d’honneur dans la même année ; commandant en 1809, il avait été blessé à la bataille d’Essling, il eut un cheval tué sous lui à Austerlilz et au combat d’Heislberg.

Rentré en France en février 1810, il fut nommé chef d’état-major de la quatorzième division militaire.

Le 6 août 1811, il fut nommé général de brigade et commanda le département de la Manche.

En 1812, on l’envoya de nouveau au camp de Boulogne, et, en 1813 (janvier) il était sous les ordres de Lauriston, chef d’état-major au corps d’observation de l’Elbe (3e corps). Blessé grièvement à la bataille de Leipzig, il obtint un congé pour se rétablir de ses blessures.

En décembre, il fut désigné comme chef d’état-major, au 2e corps commandé par le duc de Bellune ; en avril sa blessure le retenant, il fut renvoyé dans le département de la Manche.

Chevalier de l’ordre de la Couronne de Fer en septembre 1813, il fut créé chevalier de Saint-Louis en janvier 1815, et employé comme chef d’état-major du général Lemarois.

Il fut nommé lieutenant-général le ler novembre 1826.

Candidat aux élections de 1827, il fut envoyé à la chambre des députés en 1830 et 1831, et devint ensuite membre du conseil général de la Manche.

Le général Baillod, commandeur de la Légion d’honneur, a été admis à la retraite le S octobre 1833, conformément à l’ordonnance du a avril 1832.

Bailly (Carles-Gaspaud-Elisabeth-Joseph de)

né en 1765 ; à Bourneuf-la-Forêt (Mayenne), entra comme sous-lieutenant au régiment d’infanterie du roi, en 1780, et se trouva, le 28 août 1790, à l’affaire de Nancy, où il fut blessé.

Attaché au parti de l’émigration, il commanda le régiment des hussards de Salm, à l’armée de Condé, passa en 1800