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1811, avec ses troupes et les équipages de ses quatre frégates. Cette même année, il reçut le commandement en chef de l’armée de Catalogne, et les succès qu’il obtint lui valurent, en 1812, les titres de grand-croix de l’ordre de la Réunion et de comte de l’Empire. Depuis longtemps, il était grand officier de la Légion-d’Honneur.

Chargé d’organiser en -1814 un corps d’armée sous le titre d’armée de la Gironde, et de reprendre Bordeaux aux Anglais, il apprit l’abdication de l’Empereur, et après la bataille de Toulouse, traita d’une suspension d’armes avec le général anglais qui lui était opposé.

Il était gouverneur de la 11e division en 1815, au moment où le duc et la duchesse d’Angoulême apprirent à Bordeaux le débarquement de Napoléon. De Caen se comporta dans cette circonstance critique à l’égard de la duchesse, qui, seule, resta à Bordeaux, avec une convenance parfaite. Après le départ de la princesse, il reçut dans la ville le général Clause]. Pour ce fait, il subit plus tard une captivité de 15 mois, après laquelle il fut mis en disponibilité.

A la révolution de Juillet, il fut nommé président d’une commission chargée d’examiner les réclamations des officiers éloignés de l’armée sous la Restauration. Il est mort le 9 septembre 1832 à Montmorency, d’une attaque d’apoplexie foudroyante. Il était âgé de 03 ans.

Une loi spéciale (18 février 1835), a octroyé à sa veuve une pension extraordinaire de 3,000 francs.

Le nom du général De Caen est inscri sur le côté Ouest de l’arc de l’Étoile.

DECONCHY (VINCENT-MARTEL, baron)

né à Guscard (Aisne), le 21 janvier 1768 entra au service en qualité de sous-lieutenant au 56° régiment d’infanterie 1< •1" avril 1792, et se trouva au bombar-

ement de Lille par les Prussiens, du 29 septembre au 9 octobre de la même nnée.

En 1793, il assista au siège et à la lataille d’Anvers, au combat devant Tir-emont le 16 mars, à la bataille de Ner-tvinde le 18, à celle de la Montagne-de-er, livrée en avant de Louvain le 22, et fit toute la retraite de Belgique avec Dumouriez. Nommé adjoint aux adjudants-généraux le 1er mai, il prit part aux batailles des 8 et 9 mai, entre Va-lenciennes et Saint-Amand.

En l’an H, il passa à l’état-major particulier du général Pichegru, se trouva à l’affaire du 7 floréal, à la bataille de Mont-Cassel le 10, au combat de Pont-Chartrain, à la bataille devant Courtrai le 15 floréal -, à celles des 28 et 29, au siège d’Ypres, à la bataille de Rousse-laër en prairial, et au combat d’Oude-narde le 17 messidor. Incorporé dans la IIIe demi-brigade d’infanterie le 26 du même mois, il assista le lendemain à l’attaque du canal de Malines, puis aux sièges de Crèvecœur et de Bois-le-Duc en vendémiaire an m. Chargé, lors du passage des fleuves de la Hollande, malgré l’infériorité de son grade, du commandement d’une avant-garde de 3 compagnies de grenadiers, il s’empara, le 7 nivôse an m, de la petite place de Bom-mel, après en avoir chassé le régiment de Hohenlohe, et fait quelques prisonniers ; il passa de suite le Waal et prit toute l’artillerie qui en défendait le passage.

Lieutenant dans sa demi-brigade le 14 germinal, mais toujours détaché à l’état-major général, et compris dans l’organisation de la 37e demi-brigade le 27 pluviôse an vi, il quitta le quartier-général le 14 vendémiaire an v, pour entrer eu qualité de lieutenant adjudant-major dans la 54e demi-brignde de bataille, alors en Hollande.

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