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En 1813 Delort couvrit avec précision et vigueur la retraite de Suchet.

Il se trouva à la bataille de Monte-reau et força sur la route de Melun quatre régiments à se rendre prisonniers, après avoir sabré lui-même leur général. Napoléon le fit pour ce fait général de division.

En 1815 il contribua par les belles charges des cuirassiers à la victoire de Ligny ; deux jours après, il fit à Waterloo des efforts inouïs et reçut un coup de feu et huit balles dans ses habits.

A la seconde Restauration il se retira dans sa ville natale.

Après la Révolution de juillet, Delort obtint enfin le brevet de lieutenant-général que lui avait refusé la Restauration. Il fut nommé à cette époque chef d’état-major de. l’armée d’Afrique, sous le maréchal Glauzel ; il y resta jusqu’en 1831.

Pendant la Restauration, le général Delort avait consacré ses loisirs à la traduction des Odes d’Horace. A son retour d’Algérie il fut successivement chargé du commandement de plusieurs, divisions militaires et élevé à la dignité de pair de France.

Il est mort le 28 mars 1846, à la Chaussée-Saint-Victor près Blois, à l’âge de 73 ans. Il a légué à la ville d’Arbois une somme de 70.000 francs, dont 35,000 à l’hospice.

Son nom est inscrit sur l’arc-de-triom-phe, côté Ouest.

DELORT DE GLÉON (JEAN-FRANÇOIS, baron)

né le 24 octobre 1766, à Pouzols (Aude), entra au service le 12 janvier 1792 comme sous-lieutenant dans le 31e régiment d’infanterie, et fit partie du camp de Jalès, dont les troupes concoururent à former, à la fin de la même année, l’armée d’Italie.

Nommé lieutenant le 14 mars 1793, et T. 1.

adjudant chef de bataillon le 6 vendémiaire an n, il se distingua au premier combatde Gilette,en Italie, livré, le 26, contre les Autrichiens qui y furent complètement battus.

Élevé au grade d’adjudant-général chef de brigade le 2b prairial an m, il servit en cette qualité depuis le mois de messidor à l’armée des Alpes et d’Italie, et réformé lors de la suppression de l’armée des Alpes proprement dite, le 28 ventôse an îv, il resta sans fonctions jusqu’en l’an vin, prit part à la journée du 18 brumaire, sous les ordres du général Lefebvre, et présida le 2e conseil de guerre à Paris du 1b nivôse au 2b germinal.

Rappelé à l’activité et envoyé à l’armée de réserve comme chef d’état-major d’une division, réformé de nouveau le 1er vendémiaire an X par suite de la suppression de l’état-major de l’armée d’Italie, qu’il avait suivi pendant la campagne de l’an îx, il fit partie du tableau’ des 180 adjudants-commandants désignés par l’arrêté des Consuls du 7 nivôse.

Appelé successivement au commandement des places de Gavi et de Savone, les 18 prairial et 30 thermidor an xi, légionnaire et officier de l’Ordre les lb pluviôse et 23 prairial an xn, le 28 fructidor suivant il eut, à l’armée d’Italie, le commandement de la brigade stationnée à Rimini, avec laquelle il fit la campagne d’Italie et de Naples de l’an xiv à 1806 inclusivement.

Il était chef de l’état-major à Naples et investi du commandement de cette ville lorsqu’un ordre du mois de janvier 1807 l’appela à la grande armée, où il prit part au combat et à la prise du pont de Bergfied le 3 février, au combat’de Hoff le 6, enfin à la bataille d’Eylau le 8 du même mois. Chargé, à la cessation des hostilités, du commandement du dépôt général du

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