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cent quatre-vingt caissons de cartouches d’infanterie, cinquante barils de poudre, six mille gargousses à mitraille et deux mille fusils.

Le 1" thermidor, les Espagnols, poursuivis jusqu’à Bilbao et Portugalette, abandonnèrent soixante pièces de canon, un grand nombre de munitions de guerre et des magasins considérables. Après cette glorieuse expédition, le général Dessein reprit ses fonctions de chef d’état-major général. La paix ayant été conclue avec l’Espagne, l’armée évacua ce pays le 22 fructidor an III. Replacé à la tête de la Indivision, le général Dessein, dirigé sur la vendée, où il arriva le 7 vendémiaire an IV, fut appelé, le 25 du même mois, au commandement de la 4" division de l’armée de l’OuesJ. Le 19 ventôse suivant, le Directoire exécutif lui confia le commandement en chef de l’armée des côtes de l’Océan, que l’état de sa santé ne lui permit pas de conserver. Il quitta l’armée avec un congé de convalescence.

Le 8 nivôse an X, le premier Consul le nomma inspecteur aux revues., et membre de la Légion-d’Honneur le 4 germinal an XII. Passé dans la 9e division militaire (Montpellier) le 9 octobre 1811, il y r.esta jusqu’au 2 janvier 181 S, date de son admission à la retraite.

Louis XVIII lui avait donné la croix de Saint-Louis le 1er novembre 1814.

Il est mort le 30 septembre 1823, à Ortez (Basses-Pyrénées).

DESSOLLES (JEAN-JOSEPH-PAUL-AUGUSTIN, marquis)

né à Auch (Gers) le 3 juillet 1767. Reçut une brillante éducation sous la direction de son oncle qui fut évêque de Digne, puis de Chambéry.

Il entra au service en 1792, où on le voit adjudant-général, sous les ordres de Bonaparte, pendant les premières campagnes d’Italie. 11 est bientôt élevé au

grade de général de brigade. Le 5 germinal an Vil, il bat, dans la Valteliûe, les Autrichiens qui avaient des forces doubles des siennes, leur tue 1,200 hommes, en prend 4,000 et dix-huit pièces -de canon ; il assista à la fatale journée de Novi, aux célèbres combats de Sainte-Marie où il fut nommé général de division, et de Lodi, où il mérita le glorieux surnom de Decius français, et assista à toutes les batailles, tous les combats, sièges, passages, etc., jusqu’à la paix de Lunéville. Nommé conseiller d’État à cette époque ; puis il reçut le commandement en chef provisoire de l’armée de Hanovre. Remplacé par Bernadotte, il fut en disponibilité jusqu’en.1808. fut chargé alors du commandement d’une division de l’armée d’Espagne, et se distingua à l’affaire de Tolède, à la bataille d’Ocana, au passage de Sierra-Morena, àDespena-Perros, etc. 11 s’empara de Cordoue qu’il gouverna de façon à se concilier les cœurs.

En 1812, l’Empereur le nomma chef de l’état-majordu corps d’armée du vice-roi d’Italie ; arrivé à Smolensk, sa santé l’obligea à revenir à Paris.

En 1814, le gouvernement provisoire le nomma général en chef de la garde nationale et de toutes les troupes de la 1" division ; le comte d’Artois le nomma membre du conseil d’État provisoire ; et le roi, ministre d’État, pair de France, major général de toutes les gardes nationales du royaume, commandeur de Saint-Louis, grand cordon de la Légion-d’Honneur. Ces faveurs furent la récompense de ses efforts auprès de l’empereur Alexandre pour repousser la régence de Marie-Louise et rétablir les Bourbons.

Pendant les Cent-Jours, Dessolles se tint éloigné des affaires et reprit tous ses emplois à la seconde Restauration. Le 28

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