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décembre 1817, il fut nommé président du conseil des ministres, et, lorsqu’il quitta le ministère, reçut de la reconnaissance publique le beau titre de Ministre honnête homme.

Il mourut en novembre 1828 à sa terre de Montluchet.

DESVERNOIS (NICOLAS-PHILIBERT, baron)

né le 23 septembre 1771 à Lons-le-Saulnier ; entra au service le 2 septembre 1792 dans le llrcorps de hussards dits de la liberté ( 7e bis de l’arme en l’an II, puis "28e régiment de dragons en l’an XII), partit pour l’armée du Rhin, où il combattit jusqu’en l’an III, et obtint les grades de brigadier le 13 octobre, de brigadier-fourrier le 28, et de maréchal-des-logis le 12 avril 1793. Le 17 mai suivant, il commandait un peloton de tirailleurs près de Landau, son cheval fut tué sous lui d’un coup de feu qui le blessa lui-même à la jambe gauche.

Dans la nuit du 18 vendémiaire an II, étant de grand’garde en avant de la Rebut, il culbuta les deux postes de hussards hongrois qui se trouvaient en avant de la porte d’Oggresheim.

Nommé sous-lieutenant le 8 fructidor suivant, il se fit remarquer dans plusieurs affaires de l’an III, et fut attaché ensuite à l’armée d’Italie en l’an IV et en l’an V.

Le 19 floréal, au combat de Fombio, il mit en déroute, à la tête de son peloton composé de 25 hommes, une colonne de plus de 200 hulans et hussards hon-grois qui protégaient la retraite de l’armée autrichienne. L’ennemi eut 30 hommes tués, 17 prisonniers, et nous laissa 33 chevaux.

Le 21 du même mois, ù la bataille de Lodi, chargé d’aller reconnaître un gué pour le passage de la cavalerie dans la rivière de l’Adda, il exécuta sa mission sous le feu de l’ennemi.

Le lendemain, 22, à l’instant ou Piz-zighitone se rendait aux troupes françaises, et à la suite d’une charge sur les hulans, il entra le premier dansCrémone, combattit et fit un prisonnier dans la ville.

Au combat de Borghetto, le 11 prairial, il commandait un des pelotons du régiment et fit quelques prisonniers à l’armée napolitaine.

Le 13 pluviôse an V, aux combats d’Imola, Faënza et Forli en Romanie, après avoir fait une multitude de soldats prisonniers, il rentra avec son détachement dans les rangs de son régiment qu’il trouva placé en colonne sur la route.

Il reçut alors un coup de mitraille qui lui fit une forte contusion au genou droit, et, malgré sa blessure, il fit plusieurs officiers et soldats prisonniers, parmi lesquels se trouvait un colonel, et obligea l’ennemi à abandonner deux pièces de canon, deux caissons, huit chevaux et leurs attelages.

Dirigé sur Civita-Vecchia, le 7 prairial an VI, il embarqua pour l’Égypte, assista à la prise de Malte et prit part aux différentes actions qui eurent lieu en avant du Caire.

Le 15 messidor, se trouvant avec douze cavaliers à la citerne de Beda, dans la basse Égypte, il protégea la retraite de plus de cent soldats qui étaient venus faire de l’eau à cette citerne, et qu’attaquaient à l’improviste une multitude de Bédouins.

Le 24 thermidor, commandant le peloton d’avant-gaïde à la bataille de Sa-lahieh,’ où son régiment se signala, il battit les Mamelucks d’Ibrahim-Bey.

Nommé lieutenant le 1er vendémiaire an VU, et capitaine le 1er frimaire suivant, il lit partie de l’expédition de la haute Égypte.

Le 3 pluviôse, envoyé avec un fort détachement pour soutenir une partie du

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