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dres que trois cents chevaux, il obligea ce régiment, fort de 550 hommes à déposer les armes. Au moment où le 10e de dragons ramenait les prisonniers, parmi lesquels se trouvait le général major de Zastro, le prince Murât arrivait avec la division Beaumont. Le régiment fut accueilli par les cris de Vive le 10e ! et le prince félicita le colonel sur la prise qu’il venait de faire.

Après avoir assisté aux combats Je Prentzlau, de Lubeck, de Hoff, etc., cet officier supérieur se trouva à la bataille d’Eylau, où il eut un cheval tué sous lui. Il combattit à Friedland avec sa valeur habituelle, et, démonté, foulé aux pieds des chevaux, criblé de coups de sabre sur la tête, il eût infailliblement péri, si ses dragons ne fussent venus le retirer des mains des hussards ennemis. Il reçut à cette occasion, le H juillet 1807, la croix d’officier de la Légiori- d’Honneur des mains de l’Empereur, qui accorda vingt-huit décorations à son régiment.

Créé baron de l’Empire le 19 mars 1808, avec dotation, il fit les campagnes de 1808 à 1811 en Espagne et en Portugal, et se signala surtout au combat d’Alba de Tormès le 28 novembre 1809. Le 12 janvier 1811, pendant la retraite du général portugais Silveyra, l’avant-garde du général Claparède, commandée par le colonel Dommangct, chargea l’arrière-garde portugaise près de Mondin, la culbuta et la rejeta au delà de la Coura. A la bataille de Fuentes de Onora, il eut un cheval blessé sous lui, et le général Montbrun, commandant la division de dragons, le proposa pour le grade de général de brigade, que l’Empereur lui accorda par décret impérial du 6 août 1811.

Rentré en France à la fin du mois de novembre suivant, et appelé, le 13 mars 1812. au commandement de la 3e bri-

gade de cavalerie légère du 3e corps de la réserve de cavalerie, composée des 1er et 2e régiments de chevau-légers bavarois et du régiment de chevau-légers du prince Albert de Saxe. Il fit la campagne de Russie. Il eut une affaire d’avant-garde assez brillante au delà de Minsk, et une autre à Babinowisk, entre Orscha et Wilepsk. Le 16 août, sous Smolensk, il sabra et culbuta un corps de cavalerie régulière russe. Le 27, l’ennemi ayant été forcé d’abandonner Wiasma, il attaqua son arrière-garde, qui se sauva dans les bois. Le 7 septembre, à la Moskowa, il chargea avec une rare intrépidité une masse énorme de cavalerie russe en avant de la grande redoute. Dans la mêlée, où il fit des prodiges de valeur, le général Domanget fut atleint d’un coup de sabre sur la tête et d’un autre coup qui lui ouvrit la joue droite dans une largeur d’environ trois pouces, et lui abattit presque entièrement la lèvre supérieure. Cette blessure, quoique très-grave, ne l’empêcha pas de suivre la grande armée jusqu’à Moscou, d’où il se retira avec elle. Ses services pendant cette campagne furent récompensés par la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur, le 28 mars 1813.

A peine rétabli de ses blessures, l’Empereur lui confia le commandement d’une brigade de cavalerie légère, composée de régiments de marche. Au delà de l’Elbe, l’Empereur passa en revue cette brigade, et donna au général Dom-manget la décoration de chevalier de la Couronne de fer, le -15 mai : « Vous étiez delà vieille armée d’Italie, lui dit-il, cette croix vous est bien due. »

Après la bataille de Wurlschen, Dom-manget envoya ses escadrons de marche rejoindre les régiments auxquels ils appartenaient, et alla prendre le commandement de la 2e brigade (2e lanciers, 11’ et lv2c chasseurs) de la division Roussel-

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