Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/440

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

437 )

DOM


d’Husbal, du 2e corps de réserve de cavalerie. Le 16 juillet suivant, le roi de Saxe lui adressa la croix de commandeur de l’ordre de Saint-Henri, avec une lettre autographe, par laquelle ce monarque le remerciait des soins qu’il avait pris de son régiment de chevau-légers du prince Albert pendant la campagne de Russie. Le 10 août de la même année, le roi de Bavière le nomma commandeur de l’ordre du Mérite militaire de Maximilien-Joseph. Le 26, le général Roussel-d’Husbal ayant été grièvement’ blessé à la tête, le général Dommanget prit le commandement de la division. Le 12 octobre, vers Zerbst, entre Dessau et Postdatn, il rencontra quelque infanterie qui fut culbutée, et ensuite les équipages de l’armée suédoise, qui avaient passé l’Elbe à Dessau. Les Irou-pes qui gardaient ces équipages furent sabrées et mises en fuite, et les baguges, caissons, voilures, etc., furent immédiatement détruits. Le général Dommanget était à l’extrême gauche de l’armée, lorsque, le 16 octobre, au combat près de Leipzig, il dégagea le 9° régiment de chasseurs à cheval, uu bataillon de vé-lites toscans et 3 pièces de canons qui observaient et défendaieut un passage de rivière à trois lieues à gauche et en avant, mais qui, débordés par des forces beaucoup trop considérables, allaient tomber au pouvoir de l’ennemi. Le 30, il prit une part très-active au combat de Hanau, et exécuta plusieurs charges, couronnées d’un plein succès.

Pendant la retraite, se portant tantôt à gauche, tantôt à droite pour protéger les flancs de l’armée, il repoussa constamment les tentatives de l’ennemi, et après avoir repassé le Rhin à Mayence, il fut placé à Andernach pour observer et garder la rive gauche avec sa brigade.

Le général Dommanget soutint sa brillante réputation pendant la campagne de

France. Le 3 février 1814, au comhàt de la Chaussée, il soutint les efforts, de l’ennemi, et donna le temps au corps d’armée d’opérer sa retraite. Le 1-4, au combat de Vauchamps, il détruisit complètement un carré russe, qui s’était formé au bord de la roule, près du bois d’Eloges. Le 2e lanciers et le 11" chasseurs s’y couvrirent de gloire. Après cette brillante affaire, la voix publique lui décernait le grade de général de division, mais il se vit préférer, sur la désignation du général commandant le corps de cavalerie, un ancien aide-de-camp de Bernadotte, qui ne possédait pas les mêmes titres que lui. Ce passe-droit fit un mauvais effet dans sa brigade, qui avait su apprécier depuis longtemps les droits de son général à un avancement bien mérité. Dirigé sur différents points par des marches rapides* le général Dommanget trouva l’occasion de se distinguer encore, notamment aux combats de Vandcêuvre, de Bar-sur-Aube, de Villenave, etc.

Le 30 mars, au matin, l’Empereur quitta Troyes pour revenir sur Paris ; Le général- Dommanget reçut l’ordre de former l’avant-garde de l’escorte de l’Empereur, et il l’accompagna jusqu’à Sens. L’abdication de Fontainebleau fit cesser les services du général Dommanget. Cependant Louis XVill le nomma chevalier de Saint-Louis, le 31 juillet 1814, et le mit en non-activité le \". septembre suivant. Au retour de Napoléon, le 20 mars 1815, il se porta à sa rencontre et l’escorta depuis la Cour-de-France jusqu’à Paris. Dès le 21, Dommanget reçut l’ordre de partir de Paris à la tête des 1" et 5e de lanciers et A’ de chasseurs, pour aller prendre position aux environs de Landrecies et de Maubeuge. Yers la fin de mai, il prit le commandement d’une autre brigade-, composée des 4" et 9e,dè

DOM