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1793 et 1796, aux armées de la Moselle et de Sambre-et-Meuse.

Il servit ensuite dans l’armée de Hanovre comme général de brigade, fui nommé général de division en 1803,-se signala à la bataille d’Iéna, à la prise de Halle (1806), à la bataille de Friedland où il fut blessé et où il se trouvait en qualité de chef d’état-major du corps d’armée du maréchal Lannes.

Il fût cette même année décoré du titre de grand officier de la. Légion-d’Honneur.

En 1809, il contribua puissamment à la soumission duTyrol.

De 1810 à 1814, il combattit en Espagne et en Portugal et y obtint de nombreux succès. Après la déroute de Yitto-ria, il devint l’un des lieutenants du maréchal Soult et se trouva aux batailles de l’Adour, d’Orthez et de Toulouse.

Sous la première Restauration, le général Drouet fut nommé chevalier de Saint-Louis, grand cordon de laLégion-d’Honneur et commandant de la 16e division militaire.

Il fut arrêté, le 13 mai 1815, comme complice de Lefebvre-Desnouettes qui avait formé le projet de rassembler toutes les forces qui se trouvaient dans le Nord de la France, pour tenter un coup de main sur Paris ; mais les événements qui suivirent le rendirent bientôt à la liberté et lui permirent de s’emparer de la citadelle de Lille.

Pendant les Cent-Jours, il fut nommé pair de France et reçut le commandement du 1er corps de l’armée du Nord. A la journée de Fleurus (-16 juin), il se promena toute la journée avec 20,000 hommes de Ligny aux Quatre-Bras, à cause des ordres opposés qu’il avait reçus de Napoléon et de Ney, et de la sorte ne put être d’aucune utilité ni à l’Empereur ni au maréchal. S’il eût pu donner contre l’ennemi sur l’un de ces deux points,

l’armée anglaise ou Tannée prussienne était écrasée. Le 18, à Waterloo, il fit des prodiges de valeur, et néanmoins, dit Napoléon, il s’y rendit inutile. « Si le soir il eût connu la position de Grou-chy et qu’il eût pu s’y jeter, il lui eût été possible, au jour, avec cette magnifique réserve, de rétablir îles affaires et peut-être même de détruire les alliés par un de ces prodiges, de ces retours de fortune qui lui étaient si familiers, et qui n’eussent surpris personne. Mais il n’avait nulle connaissance de Grouchy, et puis il n’était pas facile de se gouverner au milieu des débris de cette armée : -c’était un torrent hors de son lit, il entraînait. » (LAS CAZES.)

Après la capitulation de Paris, Drouet d’Erlon se rendit avec son corps d’armée au delà de la Loire. Compris dans l’ordonnance du 24 juillet, il fut assez heureux pour gagner la frontière et arriver à Bayreuth où il trouva un asile. Plus tard, il établit une brasserie dans les environs de Munich. Rentré en France plusieurs années après, il vécut dans la retraite jusqu’à la Révolution de 1830. Depuis, il a été pendant deux ans gouverneur général des possessions françaises dans le Nord de l’Afrique, puis commandant de la division militaire dont Nantes est le chef-lieu ; il était pair de France depuis le 19 novembre 1831.

Une ordonnance royale du 9 avril 1843 l’éleva à la dignité de maréchal de France.

Son nom est gravé sur le côté Est de l’arc de triomphe de l’Étoile.

DROUOT (ANTOINE, comte)

né à Nancy, le 11 janvier 1774, de parents pauvres, son père était boulanger. Il termina ses études au collège de Nancy en 1792, entra le 1er juin 1793 à l’école d’artillerie en qualité d’élève sous-lieutenant, et un mois après fut nommé sous-lieutenant au 1er régiment d’artillerie ; il fit toutes les campagnes