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mes et reprit une position que la division Soult avait été obligée d’évacuer.

Le 27 thermidor suivant, il débusqua les Autrichiens du petit Saint-Bernard, après leur avoir tué ou blessé une centaine d’hommes et fait 20 prisonniers. Le 13 fruclidor de la même année, à Suzë, où il commandait quatre compagnies formant la colonne de droite, il enleva 150 prisonniers à l’ennemi, et le 30 du même mois, à Rivoli, il fit encore 150 prisonniers.

Le 13 brumaire an Vin, au combat de Savigliano, il se fit jour à travers les bataillons ennemis, leur enleva une pièce de canon, en reprit une autre, et fit mettre bas les armes à 230 Autrichiens. Le 16 germinal, au combat de Monte-faccio, près de Gênes, où il commandait la colonne du centre, il fit 300 prisonniers et eut sa capote criblée de balles. Le 25 du même mois à Albissola, après avoir dégagé le général en chef Masséna, il se battit seul contre plusieurs Autrichiens et en terrassa trois, qu’il força de se rendre. A Yolta, le 28, il mit en déroute, avec 30 hommes seulement, un bataillon autrichien fort de 700 combattants ; et il fut blessé, le 10 floréal suivant, d’un coup de feu à la cuisse au combat des Deux-Frères.

Rentré en France après le siège de Gênes, on l’employa dans la 9e division militaire.

Retourné à l’armée d’Italie en l’an IX, II tint garnison à Cornegliano, pendant les ans X et XI, devint major du 96e régiment d’infanterie de ligne le 30 frimaire, et membre de la Légion-d’honneur le -4 germinal an XII.

Il fit les campagnes de 1807, 1808 et 1809 à la grande armée, et fut nommé colonel du 25e régiment de ligne, le 10 novembre 1807.

Baron en 1808 avec une dotation de 4,000 livres de rente, le 12 juillet 1809

il reçut la croix d’officier de la Légion-d’Honneur et fit les campagnes de Russie ei de Saxe en 1812 et 1813.

Général de brigade le 13 juillet 1813, il fut tué d’un coup de feu, le 30 août suivant, à la bataille de Kulm, au moment où, à la tête des troupes qu’il commandait, il perçait la ligne prussienne pour reprendre le village d’Hellendorf.

DUPAS (PIERRE-Louis, comte)

né le 13 février 1761 à Êvian (ancienne province de Chablais en Savoie), entra au service du roi de Sardaigne en qualité de soldat dans Piémont-Dragons, et passa le 30 mars 1787 au service de la république de Genève, où il obtint son congé avec le grade de sergent-fourrier en 1786.

Le 1" août 1787 il fut admis au service de France comme soldat dans le régiment suisse de Châteauvieux, dont il rejoignit le 1" bataillon à Corte (Corse). De retour en France, en 1788, il passa aux grenadiers du 2e bataillon, et entra le 13 juillet dans la garde nationale parisienne soldée, et ensuite, le 3 septembre, aux grenadiers du bataillon de l’Estrapade, où il reçut le brevet et la médaille de garde française pour s’être distingué à la prise de la Bastille. Sorti de ce corps le 25 avril 1791, et breveté, le 1er août 1792, chef de bataillon lieutenant-colonel de la division de gendarmerie à pied du 6e arrondissement de Paris, composée de vainqueurs de la Bastille, il donna sa démission pour aller aux frontières, lorsque la patrie fut déclarée en danger, et obtint du ministre Servan, le 13 du même mois, une place d’adjudant-major dans la légion des Allobroges, qu’il rejoignit à l’armée des Alpes.

Devenu capitaine titulaire le 1" décembre suivant, à son retour de la première campagne de Savoie, il fut

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