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DUP


le.16 mai 1792, Dupont-Chaumont se distingua à la bataille de Jemmapes, le 6 novembre, y fut blessé d’une ballp au bras gauche, et se rendit à l’armée du Nord le 8 mars 1793, où il fut élevé au grade de général de brigade le 15 mai suivant. C’est vers ce temps qu’on lui confia le commandement de la place de Douai et de son arrondissement. Il la préserva des atteintes de l’ennemi, grâce aux bonnes dispositions qu’il prit pour la défendre.

Malgré ses brillants services. Dupont-Chaumont fut suspendu de ses fonctions pendant le régime de la terreur, et ne fut remis en activité que le 20 frimaire an III, époque à laquelle il commanda le camp de Marly, près de Paris.

Une escadre anglaise parut sur les côtes de l’Ouest et fit craindre une descente de leur part ; la Convention y envoya le général Dupont-Chaumont pour prendre le commandement des départements menacés, et comprimer le feu de la rébellion. La sagesse de ses mesures empêcha l’ennemi de rien entreprendre.

Nommé ensuite inspecteur général, il parcourut successivement les places du Nord, de la Hollande, passant tous les corps en revue, et laissant partout des traces d’une connaissance profonde dans l’organisation et l’instruction particulière aux armes de l’infanterie et de la cavalerie. Lorsque le gouvernement consulaire s’éleva sur les ruines du Directoire, le premier Consul, qui avait été à portée d’apprécier les talents du général Dupont-Chaumont, lui confia, le’27 brumaire an VIII, le commandement de la 14e division militaire à Caen. La terreur y régnait encore, ainsi que l’insurrection des chouans ; la fermeté qu’il déploya dans ce poste écarta promptement’ ces deux fléaux. Nommé de nouveau, le 14 frimaire de la même année, inspecteur général de l’infanterie de l’armée du Rhin,

il ouvrit bientôt la campagne de l’an VIII, sous les ordres d’Augereau, dont il seconda les opérations. Mis encore une fois en inactivité, le 2 nivôse an X, il fut pourvu, le 5 germinal an XI, du commandement de la 27e division militaire, à Turin, en remplacement du général Rivaud, devint membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, et commandant de l’Ordre le 25 prairial suivant. Dupont commandait encore à Turin en 1805, quand Napoléon alla se faire couronner roi d’Italie.

Quelques démêlés élevés entre lui et le général Menou, gouverneur général du Piémont, lui ayant fait désirer son changement de résidence, il passa en Hollande, et devint ministre plénipotentiaire auprès de Louis Bonaparte, lorsque ce prince eut été proclamé souverain de ce royaume. Il l’accompagna en 1806 en Prusse, reprit ses fonctions d’in-specte.ur général d’infanterie le 20 mars 1809, et obtint presque aussitôt le commandement du camp de Boulogne. Après avoir été remis de nouveau en activité le 14 septembre suivant, il eut ordre de se rendre en Italie en 1810, et fut mis à la retraite le 25 juin 1812. Cette disgrâce valut à Dupont-Chaumont, en 1814, les faveurs du gouvernement royal. Il devint inspecteur de l’École royale militaire de La Flèche, le 30 juillet, et le, lendemain gouverneur de celle de Saint-Cyr, et grand officier de la Légion-d’Honneur.

Ayant obtenu sa retraite définitive en 1817, il se retira dans une propriété qu’il avait à Chaillot, où il mourut le 16 février 1838.

DUPONT DE L’ÉTANG (PIERRE, comte)

naquit à Chabannais en 1765. Il était en 1792 aide-de-camp du général Théobald Dillon ; il fut ensuite, à l’armée de Dumouriez, aide-de-camp d’Arthur Dillon, et se distingua dans la campagne