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de l’Argonne et au passage des Mettes.

Général de brigade en 1793, il contribua puissamment à la bataille d’Hondscoote, et, par ses conseils, rendit d’importants services aux généraux Lamorlière et Houchard.

Appelé par Carnot au Comité de salut public, et employé comme chef du bureau topographique, il fut nommé général de division en 1797 et directeur du dépôt de la guerre.

Il contribua à renverser le Directoire, servit Napoléon en Italie, comme chef d’état-major de l’armée de réserve et se signala à Marengo’. En 1805, avec sa seule division, il battit, devant Ulm, toutes les forces du général Mêlas ; deux jours après, il fit vingt mille prisonniers au prince Ferdinand qui était sorti d’Ulm avec 25,000 hommes. Après la prise de cette place, Dupont battit le général Ru-tusoff ; dans la campagne de Prusse, il s’empara de Halle ; avec trois régiments seulement, il battit le prince de Wurtemberg qui avait 22,000 hommes, et à l’attaque de Bransberg, il mit en déroute un corps de 10,000 hommes, auquel il fit 2,000 prisonniers et prit seize pièces de canon. Il battit les Prussiens à Bar-tenshein, contribua à la prise de Lubeck et se signala à Friedland.

Après la paix dé Tilsitt, Dupont fut envoyé en Espagne. Avec une division de 7,000 hommes, il battit 36,000 Espagnols devant Cordoue et s’empara de la ville ; il y était encore lorsque le général Cassanos, avec 40,000 hommes, menaça de couper ses communications avec Madrid. Dupont rétrograda jusqu’à Andujar où il reçut des secours qui lui permettaient de commencer la retraite. Il resta à Andujar et perdit un temps précieux ; quand enfin il décampa de cette ville et arriva à Baylen, il se trouva cerné par toute l’armée espagnole. Au lieu de se tirer de ce mauvais pas à force de cou-

7 ) DUP rage et d’héroïsme, Dupont signa une capilulation déshonorante pour la France et pour ses soldats, le 22 juillet 1808 ; 20,000 Français durent mettre bas les armes ; ils devaient être transportés en France, mais la capitulation fut violée et on les envoya mourir sur les ponlons de Cadix. Les résultats de cette capitulation furent immenses. L’Espagne allait être pacifiée, elle se releva plus fière.

Dupont fut traduit devant une haute cour impériale, mais la procédure n’était pas terminée quand Louis XVIII remonta sur le trône. Dupont sortit de prison pour passer au ministère de la guerre (13 mai 1814) : son administration fut déplorable. Remplacé par Soult le 13 décembre 1814, on lui confia la 22" division militaire. Destitué pendant les Cent-Jours, il fut réintégré après la rentrée des Bourbons, fut député en 1815 et 1816, vota avec le centre gauche et mourut à Paris en 1840.

DU PONT (PIERRE-LOUIS)

né en Belgique en 1795. Fut successivement élève du lycée de Bruges, de l’École d’artillerie organisée à La Flèche en 1812 et de l’École militaire de Saint-Cyr. Il entra dans l’armée française en qualité de lieutenant au 28 régiment d’artillerie, prit part aux Campagnes de 1814 et 1815 et fut grièvement blessé dans la dernière.

Après la paix de 1815, il rentra en Belgique, le gouvernement hollandais lui fit perdre tous ses droits d’ancienneté, aussi était-ril encore lieutenant en 1830 ; dans ce grade, il a rempli les fonctions d’adjudant-major et d’instructeur dans le corps de l’artillerie. Lorsque la Belgique se sépara de la Hollande en 1830, il obtint la démission de son grade dans l’armée des Pays-Bas et vint offrir ses services à son pays. Le nouveau gouvernement le créa major, puis lieutenant-colonel après la campagne de 1831,

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