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le 23 brumaire an VI, il eut un cheval tué sous lui à Marengo, fut quelque temps aide-de-camp de Berthier, et fut nommé général de brigade en 1804. 11 fit les campagnes de 1805 et de 1806, et signa, comme chef d’état-major du 2e corps, la capitulation de Magdebourg, assiégé par le maréchal Ney, qui y trouva 16,000 prisonniers, des munitions immenses et 800 bouches à feu.

Le général Dutaillis eut le bras emporté, le 6 juin 1807, au combat de Dep-pen, où son corps d’armée, fortde 15,000 hommes, eut à se défendre contre 40,000 Russes. Le 29 du même mois il fut nommé général de division.

Chargé dans la campagne de 1809 du commandement supérieur de Munich, il reçut du roi de Bavière la grande décoration de l’ordre de Maximilien-Jo-seph, fut créé comte, et au mois de janvier 1811 candidat au Sénat, par le collège électoral de Seine-et-Marne. Pendant la campagne de Russie il fut investi du commandement supérieur. de Varsovie, et lors de la retraite de celui de Torgau, où il devint gouverneur, le 17 novembre 1813, à la mort du comte de Narbonne.

En 1814, le général comte Dutaillis fut nommé chevalier de,Saint-Louis et vécut dans la retraite.

DUVIVIER (FRANCIADE-FLEURAS)

né le 7 juillet 1794, à Rouen, entra à l’École polytechnique en 1812 ; il prit part, en 1814 à la défense de Paris, il était sergent-major et commandait une section de huit pièces. Sorti de l’École le deuxième jour de sa promotion, il passa à l’École d’application de Metz. Au sortir de cette École il devint successivement lieutenant, capitaine, chef du génie en Corse, aux Iles d’Hyères, à Saint-Pierre ( Martinique).

En 1830, il suivit l’expédition d’Alger comme capitaine du génie et fut nommé commandant de l’un des deux bataillons de Zouaves, on y incorpora les 5,000 volontaires parisiens qui arrivaient des barricades. Le commandant Duvivier fut chargé de les discipliner. Ce fut plus tard le 67e de ligne. Avec eux, en 1831, Duvivier couvrit la retraite de nos troupes à l’expédition de Médéah. Commandant supérieur de Bougie en 1833, lieu-nant-colonel en 1834, il commanda les Spahis, à Bône ; en 1833 et 1836, il remplit à Alger les fonctions d’Agha des Arabes. Déjà il était an premier rang de nos bons officiers d’Afrique.

A la fin de 1836, il fut de l’expédition de Constantine, attaqua avec 400 hom-, mes la- porte de Coudial-Aty ; il serait entré dans la ville s’il eût été soutenu.

L’année suivante on l’envoya avec 400 hommes, à Guelma, fonder une ville au milieu de populations exaltées par notre échec devant Conbtantine. Il remplit sa mission et se fit aimer des Arabes. Nommé colonel, il assista à la prise de Constantine, occupa, en 1838 et 1839, le camp de Blidah qu’il fit fortifier, et obtint le grade de général de brigade. Pendant la Guerre sainte proclamée par Abd-el-Kader, il repoussa constamment, avec une poignée de braves, les attaques incessantes des Arabes.

En 1840, il enleva, à la tête de sa brigade, la position la plus difficile de Mou-zaïa, le passage du Téniah. Chargé d’occuper Médéah, il engagea 900 Français contre 5,000 Arabes, commandés par l’Émir et tua 500 de ces derniers. — En 1841, il demanda et obtint son retour en France, et se livra à l’étude dans la retraite. Il fit paraître plusieurs savants ouvrages.

Le 25 février 1848, le gouvernement provisoire le chargea de l’organisation de 24 bataillons de garde nationale mobile.