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même mois. Colonel des hussards du Haut-Rhin ( 6e régiment ) le 24 janvier 1816, chargé de l’organisation de ce corps et fait commandeur de la Légion-d’Honneur le 1" mai 1821, il fut promu au grade de maréchal de camp le 13 octobre suivant ; le roi lui confia une inspection de cavalerie en 1823.

Attaché en 1823 au 2e corps de l’armée des Pyrénées, il reçut la plaque de •4e classe de l’ordre de Saint-Ferdinand d’Espagne le 23 novembre d823.

Mis en disponibilité à la révolution de juillet 4830, il commanda le département de la Haute-Marne en 1832 et 1833, passa dans le cadre de vétérânce le 7 décembre 1835, dans celui de non-activité le 28 août 1836, et enfin, le 4 août 1839, dans celui de réserve.

FÉLIX DE SAINT-MAIME (JEAN-BAPTISTE-LOUIS-PHILIPPE de)

comte Du MUÏ, barnn de l’Empire, né le 21 décembre 1755 à Ollières (Var).

D’abord connu sous le nom de comte de Saint-Maime, il entra au service comme chevau-léger surnuméraire de la garde du roi, avec rang de sous-lieutenant le 16 décembre 1766, et passa avec ce grade dans le régiment mestre-de-camp général de cavalerie le 16 juillet 1769. Ayant obtenu le brevet de capitaine le 19 juin 1771, il fut nommé titulaire de ce grade le 5 mai 1772, et fut fait colonel du régiment de Soissonnais-Infanterie le 29 janvier 1775, à peine âgé de 19 ans.

Le 5 août suivant, le roi accorda au jeune colonel une pension annuelle et viagère de 760 livres, sur les fonds de l’extraordinaire des guerres, et le 9 novembre, il lui fit don, sur les mêmes fonds d’une gratification annuelle de 4,000 livres, qui fut convertie en pension viagère par brevet dû 30 janvier 1778.

Un nouveau brevet du 1" avril 1779

confondit ces deux pensions en une seule de 4,760 livres.

Le comte de Saint-Maime servit au camp de Saint-Roch pendant l’hiver de 1779 à 1780, et fit les guerres de 1780 à 1783 inclusivement dans l’Amérique Septentrionale, sous les%ordres de Ro-chambeau. Les services qu’il rendit au siège d’York (Virginie), lui valurent, le 5 décembre 1781, une lettre de satisfaction de la part du ministre de la guerre, la croix de chevalier de Saint-Louis le 2 avril 1782, et une nouvelle pension viagère de 3,000 livres sur le trésor royal, par décision du 13 avril 1783.

Le 13 juin suivant, le ministre, en lui adressant encore des témoignages de satisfaction de la part du roi, lui donna l’assurance qu’il serait compris dans la promotion des brigadiers d’infanterie avec les colonels de 1772, et à son retour en France, il en reçut en effet le brevet, qui lui fut conféré par le roi le 8 janvier 178-i. C’est à dater du 22 mai suivant que le comte de Saint-Maime prit le titre de comte du Muy, nom de la branche aînée de sa famille, et qui depuis la mort du maréchal du Muy, son oncle, devait s’étendre en la personne de Madame de Créqui.

Promu au grade de maréchal de camp le 9 mars 1778, il en exerça les fonctions pendant cette même année au camp de Saint-Omer, commandé par le prince de Condé, et à celui de^Frascati, sous les ordres du maréchal de Broglie.

Lorsque la Révolution éclata, le général du Muy, tout imbu des idées libérales qu’il avait puisées en Amérique, adopta franchement les principes de cette régénération de la société française. Chargé comme inspecteur général de la vérification des comptes des régiments, le 12 août 1790, il fut investi du commandement en chef du département du Finistère le 19 février 1791, et s’acquitta avec

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