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il fut rayé de la liste, et ce fut Pache qui fut nommé.

De retour à Paris, le général du Muy s’empressa de demander de l’activité, et il fut envoyé, au mois de mars i793, à l’armée des Alpes, où il commanda le département du Mont-Blanc et l’avant-garde de l’armée dans la Tarentaise et la Maurienne.

Détaché au siège de Lyon, il prit le commandement en chef des troupes, le 23 août, en remplacement du général Kellermann, qui était parti pour s’opposer aux progrès des Piémontais.

Pendant la courte durée de son commandement, quelques affaires assez importantes eurent lieu, et le général du Muy trouva l’occasion de faire preuve de courage en entrant deux fois le premier dans les redoutes qui furent enlevées de vive force, et dans l’une desquelles il fut blessé d’un coup de feu. Tandis qu’il témoignait ainsi de son dévouement, un arrêté du 19 du même mois le suspendait de ses fonctions comme suspect. Indigné d’un pareil procédé, il réclama vivement contre un acte que ne motivaient ni ses antécédents, ni son patriotisme éprouvé ; mais il ne put obtenir justice et fut même admis à prendre sa retraite par un arrêté du 7 pluviôse an III.

Cependant, à force de persévérance, il parvint enfin à se faire réintégrer, et, par arrêté du 25 ventôse suivant, le Comité de salut public décida qu’il serait employé comme commandant en chef les forces militaires destinées à agir dans les Indes-Occidentales.

Il se rendit aussitôt à Brest et fit tous les préparatifs convenables pour l’embarquement des troupes qui devaient faire partie de l’expédition. Il n’attendait plus que les derniers ordres, lorsqu’un nouvel arrêté du Comité de salut public, en date du 14 fructidor de la même année, vint lui conférer provisoirement le commandement de l’armée du Midi, qui devait être formée dans le département du Gard ; mais cette dernière nomination fut annulée par la lettre suivante, qui lui fut adressée le l’jour complémentaire an III :

a Général, le Comité de salut public a reçu des renseignements qui lui prouvent la nécessité de revenir sur la mesure qu’il avait prise de vous envoyer dans le Midi pour y commander provisoirement en chef, jusqu’à l’arrivée du général Canclaux, les troupes destinées à contenir les malveillants. L’expédition de Saint-Domingue paraît être beaucoup moins reculée qu’elle ne le semblait d’abord, et comme vous y êtes destiné, il est essentiel que vous ne vous éloigniez pas. Vous voudrez bien, en conséquence, remettre au Comité les instructions qui vous avaient été données pour le commandement provisoire de l’armée du Midi, et regarder comme non avenu l’arrêté relatif à l’échange de vos chevaux de Brest, contre d’autres à prendre dans les dépôts de la République. « Salut et fraternité, « Les membres, du Comité de salut public,

« CAMBACERES, président ; MERLIN de Douai, L.-M. REVEILLERE-LEPEAUX, LETOURNKUR (de la Manche), C. BERLIER, MAREC. »

L’expédition ayant été indéfiniment ajournée, le général du Muy, après être resté quelque temps encore à Brest, fut nommé le 15 germinal an IV, inspecteur général des troupes d’infanterie de l’armée de Sambre-et-Meuse. A son arrivée au quartier général, le général en chef lui confia le commandement du corps qui était dans le Hundsrùck, et qui formait l’aile droite de l’armée.

Il remplissait ces fonctions, lorsque le nommé Alexandre, ancien commissaire

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