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20 avril et 23 septembre 1793, et servit aux armées du Nord et de la Vendée de 1792 à l’an IV; il avait gagné son premier grade à l’attaque du camp de Maulde. Nommé adjoint à l’état-major général de l’armée d’Italie le 1er vendémiaire an V, et capitaine le 14 du même mois, il fit partie de l’expédition d’Irlande et de celle d’Égypte. A la bataille d’Aboukir, il mérita par sa belle conduite le grade de chef d’escadron provisoire, qui lui fut conféré le 27 thermidor an VII, et il devint le même jour aide-de-camp du général Murât, suivit néanmoins le général Dumas dans la province de Gizeh, et concourut à en chasser les Arabes qu’il poursuivit fort avant dans le désert.

De retour en France, un arrêté du premier consul, du 1er floréal an VIII, le confirma dans le grade de chef d’escadron. Après avoir pris une part glorieuse à la bataille de Marengo, il fut élevé au grade de chef de brigade le 27 germinal an IX. Il obtint la croix d’officier de la Légion d’honneur, et, le 12 pluviôse an XIII, le commandement du 10e régiment de hussards. Il se fit remarquer à la tête de ce corps pendant la campagne de l’an XIV aux combats de Wertingen et d’Amstetten, aux batailles d’Ulm et d’Austerlitz. L’Empereur le nomma général de brigade le 1er nivôse suivant.

A Wertingen, son cheval s’étant élancé au moment d’une charge de cavalerie au milieu d’un régiment de cuirassiers autrichiens, il prit de sa main un capitaine de ce corps et tua plusieurs cavaliers qui cherchaient à dégager leur chef.

Il se trouva aux batailles d’Iéna et d’Eylau. Chargé par Napoléon, le 14 mai 1806, d’arrêter la marche d’un corps ennemi fort de 10,000 hommes qui marchait de Pillau sur Dantzig, il attaqua ce corps, le culbuta, lui enleva son artillerie et lui fit un grand nombre de prisonniers. Le même jour, il reçut sur le champ de bataille la décoration de commandant de la Légion d’honneur. Il commanda à Friedland la cavalerie de réserve du ler corps et contribua au succès de cette journée.

Envoyé en Espagne en novembre 1808, il prit part à la bataille d’Uclès et à celle de Medelin où il enfonça avec sa brigade la droite de l’ennemi et lui prit 6,000 hommes.

Le 26 juillet 1809, en avant d’Alcabon, il tailla en pièces les dragons de Villa-Viciosa; le lendemain il poursuivit la colonne anglo-espagnole jusqu’à Tavaleira, et à Ocana il fit 4,000 prisonniers. A Santi-Petri, le 5 mars 1811, il arrêta avec 150 chevaux du 1er régiment de dragons la marche de 2 escadrons anglais.

Rappelé à la grande armée, l’Empereur l’attacha au 2e corps de réserve de cavalerie, avec lequel il combattit à Smolensk et à la Moskowa. Il se signala, le 4 octobre, dans en engagement en avant de Moscou sur la route de cette ville à Kalouga, à l’attaque du 17 du même mois et pendant toute la durée de la retraite jusqu’à Wilna. Général de division le 4 novembre 1812, il commanda, dans la campagne de 1813, une division de cavalerie légère du 3e, puis du 6e corps, et se distingua aux batailles de Lutzen, de Dresde, de Leipzig et de Hanau.

Il est mort à Metz le 16 décembre 1813. Il était baron de l’Empire ; son nom est inscrit sur la partie est de l’arc de triomphe de l’Étoile.

BECKER (Léonard-Nicolas)

comte de Mons, né à Obernai ou Oberchnhein (Bas-Rhin) le 18 janvier 1770. Il servait dans un régiment de dragons lorsque la révolution arrivant, lui fit franchir rapidement tous les grades inférieurs.

Successivement adjudant-général et général de brigade, le général Becker a