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en Pologne, ensuite il passa à l’armée d’Espagne et reçut en 1809 le brevet dé général de division par sa belle conduite à Arzobispo, où il fut blessé, comme plus tarda la journée d’Ocana. Napoléon l’appela à la grande armée en 1812. A Lutzen, Girard reçut deux blessures. Il prit cependant part aux batailles de Dresde, de Leipzig et de Hanau.

Il donna son adhésion à Louis XVIH en 1814, et se replaça, un des premiers, sous les drapeaux de Napoléon en 1818. Nommé pair de France le 2 avril, il reçut immédiatement l’ordre d’aller prendre le commandement d’une division, à la tête de laquelle il fut tué à Ligny.

GIRARDON (ANTOINE)

naquit à Chaù-mont (Haute-Marne) le 1" février 1758. Le 25 avril 1776, il entra comme simple soldat dans le régiment de Brie, passa caporal le 25 septembre 1778, et fit avec distinction les campagnes d’Amérique de 1780 à 1783. Le 29 avril 1781, il prit part au combat naval devant la Martinique, puis à la prise de Tabago, au siège d’York, au combat de Saint-Christophe, et à la prise de cetle île en février 1782.

Nommé en 1789 commandant de la garde nationale de Chaumont, il ne tarda pas à être chargé des fonctions administratives du directoire du district ; mais, lors de l’organisation de la garde nationale active, il reçut, avec le grade de chef de bataillon, le commandementdul" bataillon de réquisition de Chaumont, et passa successivement, par suite des embrigadements dans les 170° et 12e demi-brigades de ligne.

Employé à l’armée de Rhin-et-Mo-selle, il se trouva, en l’an II,.à l’affaire de Geisbourg, et en l’an III, à l’attaque du pont de Manheim. Envoyé en l’an IV à l’armée d’Italie, il y fit la campagne de l’an V, et fut, le 21 frimaire, promu chef de brigade de la 12’ demi-brigade de

ligne. L’année suivante, il commanda Venise, sous les ordres de Serrurier, depuis le 3 vendémiaire jusqu’au 18 nivôse.

Appelé à l’armée de Rome, commandée par Gouvion-Saint-Cyr, Girar-don se trouva, au mois de floréal, à l’affaire de Citadel-Castello, et marcha contre les insurgés, qu’il battit le 11 thermidor à Farentino. 11 eut après cet avantage le commandement des provinces révoltées du Latium et des Marais Pon-tins, alors connus sous le nom de département de Circo.

Placé dans la division de Macdonald, employé à l’armée de Naples, il fut chargé, au siège de cette ville, de s’emparer du fort Saint-Elme, et remplit cette mission dangereuse avec non moins d’habileté que de bravoure. Cette brillante action, et les talents qu’il déploya dans la suite, lui valurent, le 10 floréal an VII, le grade de général de brigade et le commandement en chef des troupes que Macdonald laissa dans le territoire de Naples lors de l’évacuation du royaume. Ces troupes qui s’élevaient à peine à 4,600 hommes, disséminées sur une vaste étendue, eurent à se défendre non-seulement contre des populations animées par le fanatisme religieux, mais encore contre les Anglais, unis aux Portugais et aux Turcs, débarqués à Brindes, -au mois de prairial. Forcé d’évacuer le fort Saint-Elme le 22 messidor, il concentra ses forces dans Capoue, dont les alliés ne tardèrent pas à former le siège. Cette place, presque démantelée, et tellement dépourvue de munitions, que Gi-rardon se vit dans la nécessité de fondre en balles la couverture de la cathédrale, fut défendue avec opiniâtreté ; mais après avoir battu l’ennemi dans dix sorties, principalement les 8 et 15 messidor, pendant lesquelles il perdit 8 pièces de canon, 3 drapeaux, 1 guidon, le manque