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dans Hambourg, avec des forces considérables, le général russe qui dirigeait les opérations de l’aile droite des alliés, s’approcha de Hambourg et en forma le blocus, mais il lui fut impossible de forcer le général français à capituler. Da-voût resta dans Hambourg jusqu’après l’entrée de Louis XVIII à Paris. Benning-sen put alors occuper cette ville et fut décoré de l’ordre de Saint-Georges, première classe, eh récompense de cette occupation.

Nommé général en chef d’une puis-saute armée sûr les frontières de la Turquie, il fut rappelé eh Pologne et à Berlin pendant les Cent-Jours, et retourna ensuite à son gouvernement du sud de la Russie. Il se trouvait â Tulzin, près de Hambourg en mai 1816 et y reçut du roi de France la grand’croix de la Légion d’honneur.

Le comte deBenningsen est mort dans sa terre de Bauteih, en Hanovre, le 3 octobre 1826, âgé de 81 ans :

L’OSTËNDE (GREGOIRE)

né le 8 juillet 1786, à fieiguefort, près d’Isle (Haute-Vienne), sortit de l’école militaire de Fontainebleau en mars 1806, pour rejoindre, comme sous-lieutenant ; le 75e de ligne, à l’armée des côtes de l’Océan. Fait prisonnier avec le corps du général Dupont, à la suite de la funeste capitulation de Bàylen ; en juillet 1808, il fut conduit sur les prisons flottantes, en rade de-Cadix.

Dans la nuit du 5 juin 1809, il parvint à s’échapper àla nage du ponton la Vieille-Castille, avec uh de ses compagnons d’infortune, et à gagner, à l’aide d’un canot, la côte de Tanger, où il se mit sous la protection du consul français.

Quelques mois après, à la nouvelle de la marche du duc de Bellune sur Cadix, le-lieutenant Lostende, secondé par quelques Français réfugiés comme lui dans le

Maroc*, arma, un petit bâtiment, traversa en plein jour le détroit de Gibraltar, en ’ vue de la flotte anglaise, débarqua au cap Trafalgar, et alla rejoindre l’armée fran çaise.

Après la campagne de Russie, qu’il fit comme capitaine au régiment d’Illyrie, il reçut la croix de légionnaire des mains de l’Empereur, à Dresde, le 22 juillet 1813jet devint àide-de-camp du général Guilleminot. Grièvement blessé d’un coup de baïonnette dans l’aine, à Ho-cheiijj s’oii’s Mâyehce, pendant la retraite, le 9 novembre, il tomba au pouvoir des Autrichiens, et rie rentra des prisons de Hongrie qu’en juin 1814 A Waterloo, il combattait avec son général dans, les rangs, du 2e corps commandé par Jérôme Bonaparte.

A l’ouverture delà campagne de 1823, en Espagne, il suivit le général Guilleminot major général de l’armée et obtint le gradé de chef de bataillon avec la croix d’officier.

En 182Ï, il accompagna le général Guilleminot dans son ambassade à Cons-tantinople.

En 1828, il prit part, comme volontaire, à l’expédition de Morée et rentra en France avec le général Guilleminot, en septembre 1831.

En 1834, il assista aux manœuvres de l’armée sarde, comme chef d’état-major de la 19e division, et fut envoyé à Londres en 1837, comme membre d’une commission créée pour la révision du Code pénal militaire : il reçût la croix de Commandeur à son retour.

Maréchal de camp de la promotion’ du 27 février 1841, M. de Lostende fut employé depuis lors à Poitiers, au camp de Compiègne, à Mâcon et à Chalon-sur-Saône. Admis à la retraite en septembre 1848, il mourut à Mâcon, le 12 avril 18-49, âgé de 63 ans.

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