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BÉR

BERGE (FRANÇOIS-BEAUDIRE, baron)

né à Collioure (Pyrénées-Orientales), le 11 mars 1779. Entré à l’École polytechnique le 17 brumaire an III, il passa, le 18 brumaire an V, élève sous-lieutenant à celle d’artillerie de Metz, d’où il sortit, le 13 floréal suivant, avec le grade de lieutenant en second, et alla rejoindre là portion du 1er régiment d’artillerie qui faisait partie de l’armée d’Angleterre.

Détaché à l’état-major de l’armée d’Orient il fit les campagnes d’Égypte et de Syrie, assista à la prise de Malte, à celle d’Alexandrie, au combat de Chebreiss ; aux batailles des Pyramides, d’Abbukir et d’Alexandrie, aux sièges de Jaffa, de Saint-Jean-d’Acre et du Caire.

Capitaine de 3e classe le 4e jour complémentaire an VII, il fut promu le 27 floréal an VIII à la 21 classe de son grade dans le 4e régiment d’artillerie à pied, et remplit les fonctions d’aide-de-camp auprès du général Songis jusqu’au mois de brumaire an X.

Passé dans l’artillerie de la garde consulaire le 15 nivose de cette année, ii continua néanmoins son service d’aide-de-camp auprès de son général, appelé à la même daté au commandement de l’artillerie de cette garde.

Le 6 brumaire an XII, le pretnier Consul le nomma chef de bataillon, sous-directeur d’artillerie à la Guadeloupe ; mais sur les instances du général Songis, alors premier inspecteur d’artillerie, il continua de servir sous ses ordres et fit avec lui les campagnes des ans XII et XIII à l’armée des côtes de l’Océan. Il y reçut, le 25 prairial an XII, la décoration de la Légion d’honneur et celle d’officier de l’ordre.

Il fit avec la grande armée les guerres d’Allemagne, de Prusse et de Pologne, de l’an XIV à 1807, et se trouva aux combats livrés sons les murs d’Ulm les 23, 24 et 25 vendémiaire an XIV, aux batailles d’Austerlitz, d’Iéna et d’Eylau.

Major le 21 mars 1806, et colonel le 30 août 1808, il passa à l’armée d’Espagne le 24 novembre comme chef d’état-major de son armée, et prit, le 28 décembre le commandement du 5e régiment d’artillerie à cheval. Il combattit à Talavera de la Ëeina, où il fut blessé d’un coup de feu au côté droit, à Altrionacid et à Ocafia les 28 juillet, 11 août et 18 novembre 1809, et au passage de la Sierra-Morena le 20 janvier 1810.

Nommé chevalier de l’Empire le 15 août suivant, il eut le bras traversé d’une balle au combat d’Albuféra, le 16 mai 1811, et à celui de Santa-Martha-de Villaiba ; le 15 juin même année ; il mérita la croix de commandant de la Légion d’honneur, qui lui fut décernée le 6 août suivant. Placé à la tête de l’artillerie de l’armée du midi de l’Espagne le 3 avril 1813, il reçut le 26 mai le grade de général de brigade, et prit une part glorieuse à toutes les affaires qui précédèrent et suivirent l’évacuation de la Péninsule. A la fin de cette dernière campagne, il reçut le titre de baron de l’Empire ; mais il ne prit qu’une faible part aux événements politiques et militaires de 1814.

Chevalier de Saint-Louis le 20 août de cette année, et nommé membre de la commission chargée de déterminer le classement des places de guerre, ainsi que les travaux d’amélioration qu’elles pouvaient exiger, il fut attaché dans le mois de mars 1815 à l’état-major du duc d’Angoulême. Après le départ de ce prince, il se rendit dans la capitale, où il reçut le 6 juin le commandement de l’artillerie du corps de cavalerie placé sous les ordres du maréchal Grouchy.

En 1816, il commandait l’École royale d’application à Metz. Nommé le 14 décembre 1822 commandant supérieur des