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et gouverna ce pays avec modération et sagesse.

Bernadotte (Charles XIV) est mort le 8 mars 1844.

BERNARD (SIMON, baron)

général du génie, né à Dôle, le 28 avril 4779, de ’ parents pauvres ; il fut élevé par des religieux et admis à l’école d’application d’artillerie, à Metz, a l’âge’de 17 ans. Il sortit le secpnd dans la promotion du génie, en 1797. Il fit sesjpremières armes à l’armée du Rhin et y gagna bientôt les épaulettes de capitaine (22 mars 1800).

L’Empereur parle du général Bernard dans le Mémorial de Sainte-Hélène dans les termes suivants : « Dans un des voyages que Napoléon fit pour inspecter les travaux d’Anvers, il se trouva un jour aux prises sur le métier, avec un capitaine du génie qui, modestement et obscurément, concourait aux fortifications de la place. A quelque temps de là, cet officier reçut inopinément une lettre d’avancement, sa nomination d’aide-de-camp. de l’Empereur, et l’ordre de se rendre en service ’aux Tuileries. Le pauvre officier crut rêver ou ne douta pas qu’on ne se fût trompé. Ses mœurs étaient si innocentes et ses relations si restreintes, qu’il alla confier à M. de Las-Casas toute son ignorance de la cour et son extrême embarras d’y paraître. Mais il était facile de le çassurer ; il y entrait par la belle porte et s’y présentait avec un bon fond. Cet officier est le général Bernard, dont cette circonstance mit les talents au grand jour, et qui lors de nos catastrophes, a été recueilli par les États-Unis, qui l’ont placé à la tête de leurs travaux militaires. »

A la nouvelle de la révolution de Juillet, le général Bernard revint en France, devint aide-de7camp du Roi, lieutenant-général du génie (1831). Mi-

nistre de la guerre, du 10 novembre 1834 au 18 décembre de la même année ; il reprit ce portefeuille du 19 septembre 1836 au 31 mars 1839 ; fit paraître les ordonnances des 20 et 25 décembre 1837 sur les services de marche, de la solde et des revues, et du 16 mars 1838 sur l’avancement.

Il mourut en 1839, âgé de 60 ans.

Le gouvernement des États-Unis, en apprenant cette mort, ordonna un deuil de 30 jours à tous les officiers de l’armée.

BERRUYER (JEAN-FRANÇOIS)

né à Lyon, le 6 janvier 1737, d’une famille de négociants honorables, s’enrôla comme volontaire dans le régiment d’infanterie d’Aumont, en 1753. Nommé sergent en 1736, il fit la campagne de Minorque, assista au siège de Mahon, et combattit avec distinction en Allemagne pendant la guerre de Sept-Ans. Il se signala d’abord en 1761, à la tête d’un détachement de soixante hommes, en arrêtant une colonne ennemie dans un défilé, où il reçut six coups de sabre et un coup de feu. Ce trait de bravoure lui valut le grade de cornette dans les volontaires de Sou-bise.

L’année suivante, à la retraite de Si-guenème, il soutint un combat corps à corps contre le général Bénevel, commandant l’avant-garde prussienne, reçut quatre blessures de la main de cet officier général, le fit ensuite prisonnier, et mérita par ce nouvel exploit d’être élevé au grade de lieutenant.

Devenu capitaine en 1767, Berruyer fit les campagnes de 1768 et 1769 en Corse, et obtint successivement les grades de major en 1783, lieutenant-colonel en 1787, colonel du régiment de Guienne en 1791, colonel-général des carabiniers, maréchal-de-camp, lieutenant-général et de commandant en chef de l’armée de l’intérieur en 1792.

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