Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tenant-général, est né à Vcndargues (Hérault) le 24 mars 1775. La révolution le força à partir comme soldat au 5e bataillon de l’Hérault, pour défendre le territoire menacé parlesEspagnols. Au bout d’un an, il était déjà sous-lieutenant quand son corps passa à la division Gar-nier de l’armée d’Italie. Déjà renommé par son courage,Berthezène eut l’insigne honneur d’être nommé capitaine sur le’ ' champ de bataille de Saint^Julien, o messidor an vni. A la suite des combats de Sette-Pani, de Ronclii-di-Moglia et de Pouzzole sur le Mincio, il passa chef de bataillon au 72’ régiment de ligne. Compris en 4804 dans la grande promotion de la Légion d’honneur, au camp de Boulogne, il entra comme major au 65e de ligne et obtint trois ans plus tard le grade de colonel du 10e d’infanterie légère. L’Empereur, après la bataille d’Heilsberg, le fit officier de la~* Légion d’honneur et le créa baron de l’Empire, avec une dotation en Westphalie. A peine remis des graves blessures qu’il avait reçues à Eckmûhl, puis à Wagram, il prit, en qualité d’adjudant-général, le commandement des grenadiers de la garde impériale, qui devaient faire la campagne de Russie, et rendit à l’armée les plus utiles services. Nommé général de division le 4 août 1813, il fut forcé de capituler à Dresde par le manque de vivres et de munitions ; mais les coalisés, violant la capitulation, envoyèrent les Français prisonniers en Bohême et en Hongrie. En 1814Berthezène, rentré en France, fut mis en disponibilité. Cependant le maréchal Soult l’appela au comité de la guerre, et Louis XVIII le dé-corade la croix de Saint -Louis ; mais après le débarquement de Napoléon, il s’attacha de nouveau à la fortune de son ancien souverain et combattit vaillamment à Fleuras, à Vavrès, à Bierges, à Namur et sous les murs de Paris. Au re-

BER

( es- )

BER


BER BER ( (M ) tour des Bourbons, il dut se réfugier en Belgique. Le maréchal Gouvion-Saint-Gyr le fit rentrer 3n grâce. On le vit successivement membre du comité d’infanterie et inspecteur général. Lors de l’expédition d’Alger, il commanda la V division d’infanterie et ’ contribua beaucoup au succès de nos armes aux combats de Staoueli et de Bouzareah.

Sa belle conduite décida M. de Bour-mont, puis le général Clause ! , à demander pour lui la pairie, qui lui fut accordée deux ans après. Nommé grand officier de la Légion d’honneur, il remplaça en février 1831, le général Clause ! dans le commandement de l’Algérie. L’armée expéditionnaire étant alors réduite à 9,300 hommes, avec ces faibles ressources, le général Berthezène entreprit l’expédition de Médéah. Soulevées par l’intrigue et encouragées par l’affaiblissement de nos forces, lestribus de la plaine se révoltèrent et vinrent nous attaquer au gué de l’Arrach et à la ferme modèle ; quelques heures suffirent pour les battre.

Le général Berthezène, pendant tout le temps qu’il fut gouverneur de l’Algérie, eut une administration ferme et sage, il restreignit les dépenses au strict nécessaire, et donna lui-même l’exemple de la plus grande économie. Cette probité excessive souleva de toutes parts d’interminables criailleries ; on l’accusa de petitesse, d’avarice ; mais le ministère lui rendit pleine justice. Le duc de Ro-vigo le remplaça en janvier 1840.

BERTHIER (Louis-ALEXANDRE)

maréchal de France, né à Versailles le 20 novembre 1753. Destiné à l’état militaire, il reçut une éducation soignée.

Berthier fut d’abord officier dans le corps royal du génie, ensuite capitaine de dragons de Lorraine. Il fit la guerre d’Amérique sous les ordres de Lafayette et en revint colonel. Dès le début de la