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BILLARD (PIERRE-JOSEPH, baron)

né le 28 décembre 1772, à Paris. Après avoir fait ses études au collège Mazarin, il entra comme aspirant volontaire, le 7 mars 1787, dans la marine royale, et fit, à bord de la gabarre la Guiane, du sloop l’Amitié et de la corvette l’Ariel, les campagnes de 1787-1788 et 1789 ;

A son retour en France, au mois de février 1790, il fit partie de la garde nationale de Paris jusqu’au 12 janvier 1792, époque de sa nomination au grade de sous-lieutenant dans le 34e régiment d’infanterie,. dont le 2e bataillon fut incorporé, en l’an n, dans la 68e demi-brigade d’infanterie, devenue, eii l’an iv, 15e demi-brigade de ligne.

Lieutenant, le 28 mai suivant, il fit les guerres de 1792 à l’an v, à l’armée du Nord, et assista à la bataille de Jemma-pes, au siège de Maëstricht, aux affaires de Saint-Tron, de Tirlemont, et à la bataille de Nerwinde. L’armée ayant été dissoute au camp sous Tournai, le bataillon auquel il appartenait alla tenir garnison à Lille, et fit ensuite partie du camp de la Madeleine, établi sous les murs de cette place. Le jeune Billard eut alors le commandement d’une compagnie de tirailleurs aux avant-postes. Au mois de germinal an’n, l’armée se mit en-mouvement, et la 68° demi-brigade prit une part glorieuse aux affaires de Menin, de Courtrai, de Turcoing, d’Ypres, d’Hoo-glède, de Bois-le-Duc et de Nimègue. Le 29 floréal an n, à la bataille de Turcoing, le lieutenant Billard reprit 2 pièces de canon que les Français avaient abandonnées, et, le 30 prairial suivant, à Hoo-glède, il contribua à la défaite du régiment de dragons de Latour. Appelé à remplir les fonctions d’adjudant-major le 28 floréal an iv, et nommé capitaine de grenadiers le 5 frimaire an v, il passa, le 22 messidor, en qualité d’aide-de-camp auprès du général Schérer, devint chef de

5) B1L bataillon le 17 pluviôse an vu, et servit en Italie pendant une partie de cette dernière année. Placé comme adjoint à l’état-major de la 17" division militaire (Paris), le 1S thermidor, il s’y trouvait encore au mois de brumaire an viu, et il se rendit avec le général Andréossy à Saint-Cloud. La conduite du commandant Billard, pendant les journées des 18 et 19, lui valut un sabre de la manufacture de Versailles, que lui donna le premier consul.

Chargé de plusieurs missions importantes pour l’armée de l’Ouest, et particulièrement d’une reconnaissance des côtes de là Manche, il s’en acquitta avec un plein succès.

Le 13 floréal an xi, il fut mis à la disposition du général Mortier, et resta à l’armée de Hanovre pendant une partie de l’an xi et en l’an XII. Aide-de-camp de cet officier général, alors commandant de l’artillerie consulaire, le 12 frimaire an XII, et créé membre et officier de la Légion d’honneur le 2b prairial, il conserva ses fonctions auprès de son général, lorsque celui-ci fut élevé à la dignité de maréchal de l’Empire. Il l’accompagna au camp de Boulogne et à la grande armée pendant les campagnes de l’an xiv et de 1806 en Autriche.

Après la prise d’Ulm, il suivit les opérations du corps du maréchal Mortier sur la rive gauche du Danube, et prit part au combat de Diernstein, le 20 brumaire an xiv.

Nommé colonel le 10 juillet 1806, il continua ses fonctions d’aide-de-camp jusqu’au 14 août, et alla prendre le commandement du 29e régiment d’infanterie de ligne qui appartenait à l’armée de Naples. C’est à la tête de ce corps qu’il concourut à l’expédition des Calabres en 1807 et 1808.

Chargé de la prise de Crotone, il l’en-léva en quarante-huit heures avec deux