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dans l’armée wurtembergeoise. Dans la campagne de 1809 contre l’Autriche, il se signala surtout au combat de Riedau, où sa conduite le fit remarquer par l’empereur Napoléon, qui lui donna la croix. — Il fit la campagne de Russie dans le 3e corps de la grande armée, commandé par le maréchal Ney, et fit preuve d’une grande intrépidité unie à une habileté remarquable. A la bataille de la Mos-kowa, il eut trois chevaux tués sous lui ; le comte de Bismark, alors chef d’escadron, dut prendre le commandement du régiment, réduit à 7o hommes. — Après le passage de la Bérésina, il fut chargé de ramener en Wurtemberg les faibles restes du contingent de ce royaume. — En 1813, il rentra en ligne -à la tête du 1er régiment de chevau-légers, et se couvrit de gloire à Bautzen et à Seiffersdorf, où il fut promu au grade d’officier de la Légion d’honneur. A Leipzig, il fut fait prisonnier.

Après la réunion du "Wurtemberg à la coalition, le comte de Bismarkfut nommé colonel, chef d’élat-major du prince Adam, qui commandait la cavalerie wurtembergeoise ; il lit en cette qualité les deux campagnes de France et se distingua sous les murs de Strasbourg, en 1815.

Après la paix, il fut nommé aide-de-camp général du roi de Wurtemberg, major général de la cavalerie en 1819, puis successivement membre à vie de la première chambre de Wurtemberg, ambassadeur à Carlsruhe, à Berlin, à Dresde, à Hanovre, et enfin en 1830, lieutenant-général commandant en chef de la cavalerie du royaume de Wurtemberg.

Le comte de Bismark a écrit un grand nombre d’ouvrages estimés sur l’art militaire ;

BISSON (PIERRE-FRANÇOIS - JOSEPH, comte)

enfant de troupe, né à Montpellier, le 16 février 1767, passa par les grades inférieurs et ne devint officier qu’après la Révolution. Il fut nommé en l’an n, chef de bataillon à l’armée de Sambre-et-Meuse. Chargé de la défense du Gatelet, le 23 mai 1793, et enfermé dans cette place avec 60 grenadiers et 50 dragons, il se vit investi par 6,000 hommes de troupes ennemies. Bisson, pour leur cacher la faiblesse de la garnison, plaça ses grenadiers en tirailleurs devant les gués principaux, en avant d’un pont qu’il fit couper, puis il partagea sa cavalerie en trois pelotons, ayant l’ordre de se tenir constamment en mouvement, tandis que dans la place, deux tambours battaient continuellement là générale sur différents points, ce qui fit supposer aux assiégeants la présence de nombreux défenseurs.’ Ils se préparèrent donc à former le siège en règle du Cate-let ; mais ils se retirèrent dès qu’ils apprirent que le général Legrand amenait des secours à la garnison.

A l’affaire de Messenheim, le comman^ dant Bisson, à la tête d’un bataillon de 417 hommes seulement, soutint le choc. de 3,000 fantassins et 1,200 cavaliers ennemis. Après avoir perdu, dans ce combat opiniâtre, le tiers de ses soldats, ce qui rendait sa position on ne peut plus critique, il sut se tirer d’embarras par un admirable coup d’audace. Il précipita son cheval au milieu de la colonne ennemie, sabra, culbuta tout ce qui barrait lé passage, traversa la Naw à la nage, courut prendre position à Kirn, occupa tous les défilés et arrêta les progrès de l’ennemi.

Nommé, le 17 messidor an vu, chef de la 43e demi-brigade, il se conduisit avec tant de bravoure et d’intelligence- à la bataille de Marengo, le 25prairiâl an xnr, que le prerriier consul le fit général de brigade le 16 messidor suivant. Le 5 nivôse an ix, il contribua puissamment