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avec 50 dragons, sabra les impériaux qui voulaient s’emparer de lui et parvint à sortir de la ville. Au combat de Weilbourg (septembre 1796) il déploya la plus rare valeur, et à la bataille de Newied (avril 1797) il enleva avec ses dragons une position importante, détruisit le régiment de hussards de Barco et fit un grand nombre de prisonniers.

Il fut nommé en récompense général de division, devint le chef d’état-major de Masséna, commanda l’avant-garde et attaqua le premier à Zurich ; il commanda ensuite la cavalerie sur le Rhin, devant Kelh, et suivit Moreau dans sa marche sur Vienne.

Rentré en France, on lui donna la 1ère division de dragons dans la Somme. Grand officier de la Légion d’honneur à la création, il alla combattre sous Murat à la Grande Armée. Après la bataille d’Iéna, il occupait, avec une division de dragons, le village de Weissensee, seul débouché ouvert à Blücher. Celui-ci arrive en effet, s’étonne de trouver le général Klein dans cette position et lui jure qu’un armistice vient d’être conclu. Klein le croit, le laisse passer avec 7 000 hommes et apprend trop tard qu’on l’a trompé. Furieux, il jure de se venger, charge dès le lendemain les Prussiens avec fureur, les taille en pièces et leur prend dix drapeaux, 1 000 hommes et un officier général.

Depuis, en Pologne et en Allemagne, 1806 et 1807, Klein se rendit terrible aux ennemis par ses charges de cavalerie.

Le général Klein fut appelé au Sénat en 1807 et prit part à ses délibérations jusqu’en avril 1814. Il vota la déchéance de Napoléon, ne prit point de service pendant les Cent-Jours et fut créé pair de France à la seconde Restauration.

L’Empereur lui avait fait épouser mademoiselle d’Aremberg, fille de la comtesse d’Aremberg, dame d’honneur de l’impératrice Joséphine. Il l’avait nommé en outre gouverneur du palais impérial. Mort le 2 novembre 1845, dans sa 86e année.

KOLOMBESKI (JEAN)

Né à Ostrowa (Pologne) le 1er mars 1730, entra au service de France comme volontaire, au régiment de Bourbon-Infanterie, en 1774, à l’âge de 44-ans.

Nommé caporal en 1790, à l’âge de 60 ans, il fit toutes les campagnes de la Révolution et de l’Empire dans différents régiments d’infanterie, et fut incorporé, en 1808, dans le 8e régiment de la Vistule.

Blessé en 1814, il entra à l’hôpital de Poitiers, et en sortit bientôt après pour être placé en subsistance au 2e régiment d’infanterie légère.

Le 11 octobre 1814, il fut admis dans la 1ère compagnie de sous-officiers sédentaires ; puis en 1846 à la 5e compagnie de sous-officiers vétérans. Les trois dernières de ces compagnies venant d’être supprimées par décision récente du ministre de la Guerre, Ko-lombeski fut mis en subsistance au 61e de ligne, reçut une pension de retraite, décret du 17 mai 1850, et le ministre autorisa son admission aux invalides.

Kolombeski a donc plus de cent vingt ans, il compté 75 années et demie de service et 29 campagnes. Il jouit d’une bonne santé, est assez fort et bien constitué, et ne paraît pas avoir plus de 70 à 80 ans.

Il montait encore sa garde et faisait le même service que ses camarades à la 5e compagnie de sous-officiers vétérans. Lors d’un voyage du roi Louis-Philippe à Dreux, où se trouvait cette compagnie, il lui fut présenté, et le prince, prenant