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es venu sans sauf-conduit, sur la simple parole de l’Arabe ; cette parole, il ne la violera jamais. Pars, et que la paix soit avec toi. » Et Lamoricière rentra librement dans les lignes françaises, après avoir accompli sa mission.

Lamoricière était maréchal dé camp en 1840 et lieutenant-général en 1843, commandeur de la Légion-d’Honneur en i 844 et gouverneur de l’Algérie par intérim en 1845.

Aujourd’hui il aspire au grade de maréchal de France, etiln’est âgéquede45ans. 11 a eu le bonheur de mettre le sceau à sa gloire en coopérant à la prise mémorable de Constantine et à la soumission d’Abd-el-Kader, qui a remis son épée entre ses mains ; il s’était distingué sur tous les champs de bataille de l’Algérie, où il compte dix-huit campagnes, et avait été blessé par l’explosion d’une mine à l’assaut de Constanline.

En 1846, il songea tout à coup à se rapprocher des affaires centrales ; et l’on vit le navire qui portait le nouveau César et sa fortune voguer vers la métropole. Ce fut le port de Mamers qui abrita son pavillon et il alla s’asseoir à la Chambre sur les bancs de l’opposition dynastique. Sous le gouvernement dé- j chu, il était désigné comme future ministre de la guerre dans une combinaison Thiers, Mole ou Barrot.

Le 24 février 1848, le gouvernement fit un appel à tous les noms qu’il croyait pouvoir, dans la crise, exercer quelque influence sur le peuple et sur l’armée. Le général Lamoricière parut sur les boulevards, eh uniforme de colonel de la garde nationale, proclamant la régence et la fin des hostilités ; mais, dans la rue de Rohan, son cheval est tué d’un coup de feu et il reçoit lui-même, au bras, un coup de baïonnette. On parle de le mettre à mort ; des ouvriers le défendent, l’emportent dans une maison devant laquelle

I ils montent la garde ; et dans la soirée il regagne son domicile.

En mars 1848, il fut nommé membre de la commission de défense nationale. Appelé à l’Assemblée nationale dont il a été plusieurs fois vice-président, il a refusé tous les commandements qui lui ont été offerts par le gouvernement provisoire, déclarant qu’en cas de guerre seulement, il accepterait une division marchant à l’ennemi ; mais dans les sanglantes journées de juin, son collègue d’Afrique, le général Cavaignac, ayant été mis à la tête du pouvoir exécutif, le général Lamoricière s’est bravement montré contre l’insurrection et a accepté le portefeuille de la guerre, du 28 juin jusqu’au 22 décembre 1848.

Élu à l’Assemblée législative, il a provoqué le décret. de cette Assemblée du 19 septembre 1848, qui a ouvert un crédit de 50 millions pour l’établissement’ des colonies agricoles en Algérie, des études préparatoires pour la colonisation de la province d’Oran avaient été antérieurement faites et publiées sous sa direction.

En juillet 1849, il remplit une mission en qualité d’ambassadeur extraordinaire auprès de S. M. l’empereur de Russie^

LAMOUR (FRANÇOIS-MARIE, baron)

naquit le 22 août 1772 à Vannes (Morbihan). Lieutenant au2« bataillon de fédérés à l’armée du Nord le 3 août 1792, capitaine le 30 octobre suivant, il fut incorporé dans le 14e régiment d’infanterie (par amalgamé 27e demi-brigade le 3 nivôse an II, et 23e de bataille, à Cologne, en l’an IV). Pendant cette dernière campagne de l’armée de Sambre-et-Meuse, il eut le commandement du 2° bataillon de sa demi-brigade, quoique le dernier et plus jeune capitaine du corps ; et ce fut à sa tête, qu’au combat de Ratisbonne, le 5 fructidor, il culbuta 2 bataillons d’infan-

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