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à l’ambassade de Vienne, puis à celle de Saint-Pétersbourg en 1833.

En 1835, il se chargea du portefeuille de la guerre, le garda un peu plus d’une année et mourut à Paris le 13 février 1840.

a Ses manœuvres autour de Lille, dans la crise de 1814, avaient attiré mon attention, et l’avaient gravé dans mon esprit. »

{Jugement de Napoléon sur Maison.)

MAISONFORT (MAXIMILIEN, DUBOIS DESCOURS, marquis de )

fils du marquis de Maisonfort, ministre de France en Toscane, ancien intendant général, député du Nord, naquit en 4792. Louis XVIII l’avait fait nommer chevalier de Malte en 1807. Entré au service de Russie en 1808 et envoyé comme sous - officier guide en Moldavie, il y gagna tous ses grades contre les Turcs, jusqu’en 1812. Il s’était distingué à la bataille deRissovatet àSchoumla. Après l’affaire de Kalipétri, il reçut l’ordre de Sainte-Anne, une épée d’honneur en or à Silistri, le ruban de Saint-Wladimir à la prise de Lowtcha dans le Balkan.

Il fut peu après employé au cabinet topographique de l’Empereur, puis attaché à l’ambassade de Stockholm, et il suivit Bernadotte en Allemagne et en Da-nemarck. Nommé chevalier de Saint-Louis en février 1814, il quitta le service de Russie comme major le 30 mai, et entra comme sous-lieutenant (lieutenant-colonel) aux Gardes du corps, compagnie de Gramont.

En 1822, il fut décoré de la Légion-d’Honneur, puis attaché au maréchal de Bellune qui le chargea de plusieurs missions importantes.

Nommé lieutenant des Gardes du Corps et colonel le 6 août 1823, il fut fait officier de la Légion-d’Honneur en 1827, aide-major avec rang de maréchal de camp en juin 1829, Eu 1830, il fit partie

du cadre de réserve de l’état-major général.

Rerais en disponibilité en 1838, il commanda le département des Hautes-Alpes (7e division militaire) et fut nommé dans la même année au commandement de la 2’ brigade d’infanterie de la division active des Pyrénées-Orientales.

MALET (CHARLES-FRANÇOIS)

né à Dôle, le 28 juin 1754, d’une famille noble de Franche-Comté. Entré fort jeune dans la lre compagnie des Mousquetaires, il revint dans sa famille après le licenciement de la maison du roi. S’étant prononcé en faveur des idées nouvelles, il commanda le 1er bataillon que son département envoya aux frontières ; sa valeur et ses talents militaires le firent promptement élever au grade de général de brigade. Championnet et Masséna le citent honorablement dans plusieurs rapports. En 1805, il participa aux succès de Masséna qui le nomma gouverneur de Pavie.

Malet s’était montré hostile à Bonaparte dès le Consulat ; on dit, qu’en l’an IX, commandant le camp de Dijon, il avait projeté d’arrêter le premier Consul à son passage dans cette ville ; mais les opinions hautement professées par Malet, son caractère sombré et indépendant expliquent assez la disgrâce dans laquelle il tomba. Distrait de l’armée active, envoyé à Bordeaux pour commander le département, il vote contre le Consulat à vie. On le relègue aux Sables d’Olonne, là il fait éclater une opposition encore plus vive ; en vain, essaie-t-on de le gagner en lui envoyant le titre de commandeur de la Légion-d’Honneur : il répond à M. de Lacépède, grand chancelier de l’Ordre :

« Citoyen, j’ai reçu la lettre par laquelle vous m’annoncez la marque de ; onliance que m’a donnée le grand Conseil de la Légion-d’Honneur. C’est un encouragement à me rendre de plus en