Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/259

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d’émigrés, il en tua deux de sa main et dispersa’les autres à coups de sabre.

Le 26 vendémiaire an III, lors de l’invasion de la vallée de Roncevaux par le général Moncey, il attaqua, avec 1,200 hommes, et prit de vive force, le château d’Irati, enleva le chantier de cette ville, brûla les magasins de la mâture royale -, et causa à l’ennemi une perte de 4 millions.

Passé avec son bataillon dans la demi-brigade des Landes, le Ie" germinal suivant, il se rendit à l’armée de l’Ouest où il fit la campagne de la fin de cette année à l’an IV.

Au mois de vendémiaire an IV, avec cinq compagnies de grenadiers, il défendit un convoi de grains attaqué par 4,000 Vendéens commandés par Cha-rette ; il parvint à les disperser et amena le convoi à Léger, au moment où le général Raoul le croyait tombé entre les mains de l’ennemi.

Employé, en l’an VI, à l’armée d’Angleterre, et en l’an VII à celle du Danube, il soutint, le 4 floréal de cette dernière année, avec sa compagnie et quelques fuyards qu’il avait ralliés, les charges d’une nombreuse cavalerie autrichienne, sauva les débris de la division Ferino, qui avait été mise en désordre ; et reprit six pièces de canon. Cette action lui valut le grade de chef de bataillon le 26 prairial suivant.

Il fit les campagnes des ans VIII et IX à l’armée du Rhin.

Le 11 floréal an VIII, à la tête de son bataillon, il passa le premier le Rhin et s’empara de la ville de Schaffhausen, malgré la supériorité numérique de l’ennemi.

Le 20 du même mois, attaqué à Mem-mingen, et enveloppé par une division ennemie sous les ordres du général Kray, Maransin soutint un combat de deux

heures contre des forces dix fois plus nombreuses. Il se fit jour àla baïonnette, et ramena son bataillon en renversant tout ce qui s’opposait à son passage. Quoique blessé d’un coup de feu qui lui traversait la cuisse, il continua de combattre et contribua puissamment au succès de la journée. Rentré en France après la cessation des hostilités, il fut employé sur les côtes de l’Océan pendant les ans XI et XII.

Major du 31e léger, le. 30 frimaire an XII, membre de la Légion-d’Honneur le 4 germinal, et promu colonel de la lr0 légion du Midi le 27 janvier 1807, il fit partie du corps d’observation de la Gironde, devenu armée de Portugal, sous les ordres de Junot.

A la bataille de Vimeiro, au moment où l’armée était obligée d’opérer un mouvement rétrograde, il se porta en avant, f àla tête de ses troupes, et protégea la retraite de l’armée. Général de brigade le 8 novembre 1808, il fit partie du 8e corps de l’armée d’Espagne.

Baron de l’Empire le 15 août 1809, il ajouta encore à sa brillante réputation dans les combats livrés le 20 juillet 1810 au col de Muladar, dans la Sierra-Mo-rena.

Mis à la disposition du maréchal duc d’Elchingen, le 1er mars, pour être employé au 6e corps, il passa au 5% sous les ordres du duc de Trévise, le 10 avril suivant.

Le 1er janvier 1811, la division dont il faisait partie se mit en mouvement pour se porter sur Badajoz, dont le siège avait été résolu. Parti de Fuente di Cantos le 8, à la poursuite de Ballesteros, qui s’était établi à Frégenal, il se trouva, le 25, au combat de Los Castillejos, en Andalousie, où l’ennemi, après un combat de deux heures, se vit obligé de battre en retraite. Le régiment de Léon tenait encore,