Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/300

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MIC 9 pièces de canon, des caissons et "des chevaux.

« Ce grand succès, résultat d’un courage intrépide, détermina celui de la prise de la montagne de Saukopf, poste également important et du plus difficile accès. Pendant cet avantage, une autre division attaquait Tripstadt, défendu par 30 pièces d’artillerie. On lui enleva au pas de charge 8 bouches à feu ; le lendemain, Tripstadt est emporté ; l’ennemi est en pleine retraite, nous sommes à Kerweille, et nous entrerons demain à Neustadt. »

Cette ville tomba au pouvoir des Français. Le général Michaud, poursuivant ses succès, se rendit maître encore une fois de la place de Kaiserslautern. Fermement résolu à fixer la victoire sur le Rhin, comme elle l’était au Nord, il marcha de là sur Franckenthal, dont il s’empara, le 17 vendémiaire an III, après un combat des plus opiniâtres, battit l’ennemi à Schelaudenbach, à Volffstein, prit Offembourg, Rockenlauzen, Land-sberg, Alzein, Oberhausen, Gelheim, Grunstadt, Kircheim, Worms, Oppen-heim, Monbach et Weissenau, où les colonnes qui’ lui étaient opposées perdirent beaucoup de monde.

L’armée combinée des Prussiens et des Autrichiens fut alors obligée d’abandonner toute la rive gauche du Rhin, à l’exception de Mayence et du fort de Man-heim. On assiégea ce dernier qui capitula au bout de quelques jours de tranchée ouverte.

Pendant que le général Moreau se disposait à faire le blocus de Luxembourg, l’armée du Rhin, renforcée de deux divisions de celle de la Moselle, investit Mayence, que les travaux successifs des Français et des Prussiens, depuis 1792, avait rendue l’une des plus fortes places de l’Europe. L"âpreté de l’hiver de l’an III, célèbre dans les annales mé-


vements arrêtés parle général en chef, plusieurs villages tombèrent en notre pouvoir, et les Prussiens, retranchés dans les montagnes, en furent débusqués par l’infanterie qui les poursuivit avec vigueur. Dix jours s’étaient à’ peine écoulés, que le général Michaud, dans un rapport qu’il adressa d’Anweiller à la Convention nationale, annonça de nouveaux succès dans les termes suivants : « Les armées du Rhin et de la Moselle proclament aussi la victoire. Le 24 messidor, elles se sont mises en mouvement et ont commencé par occuper les positions d’où elles doivent, le lendemain, se précipiter sur les ennemis. Les avant-postes furent forcés rapidement ; vainement la cavalerie voulut charger notre brave infanterie de l’armée de la Moselle, trois fois celle-ci présenta un front imposant d’armes croisées et la repoussa courageusement.

« Le 25, nous attaquons sur tous les points. La division de droite, commandée par Desaix, et chargée d’une fausse attaque, fit un feu terrible d’artillerie, et s’empara vivement de Freibach et de Freismerheim. Elle chercha par tous ses mouvements, à tenir l’ennemi en échec, à fixer son attention, à lui inspirer des craintes. La seconde division suivait peu ce mouvement par sa droite, et cherchait à pousser sa gauche, en réglant ses mouvements sur ceux de la division des gorges : c’était là que se portaient les plus grands coups et les plus difficiles. Les Prussiens, baraqués sur le PJatz-berg (montagne des plus élevées du pays des Deux-Ponts), s’y étaient recouverts d’abatis et de retranchements. Les généraux Siscé et Desgranges étaient chargés de l’attaque de cette position importante ; ils s’y portèrent avec autant d’accord que de célérité. Nos braves frères d’armes y montèrent à l’assaut, et au milieu d’un feu terrible, ils y prirent