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d’Italie et du corps d’observation du

Midi, en l’an VII et en l’an VIII, et fut nommé colonelsur le champ de bataille le 25 prairial an VII.

Chargé de la première expédition de l’île d’Elbe, il s’empara avec 500 hommes, de la ville.de Porto-Ferrajo, mit ensuite le siège devant Porto-Longone, défendu par une garnison napolitaine quatre fois plus nombreuse que les troupes mises à sa disposition, et qui capitula après quarante-cinq jours de bombardement ; il attaqua, peu de jours après, et s’empara de vive force d’un camp retranché de i8,000 hommes, qui furent repoussés avec perte de 18 canons, 6 mortiers, de toutes les munitions de guerre et de quelques centaines de prisonniers.

Il fut nommé membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, officier de cet ordre le 25 prairial suivant, et électeur du département du Léman en l’an XIII.

Le colonel Mont-Serraz, qui avait continué ses services en Italie de l’an X à 1806, entra le 11 juillet de cette dernière année, avec l’agrément de l’Empereur, en qualité de colonel des grenadiers à pied dans la Garde royale de Naples. Il se distingua, en 1808, après la prise de l’île de Capri.  »

Peu de temps après, Murât lui confia le commandement de la place de Naples qu’il conserva jusqu’en 181 k.

Après avoir obtenu, comme rémunération de ses services et de sa fidélité, le grade de lieutenant-général, il rentra en France, où il fut accueilli par Louis XVIII qui le nomma chevalier de Saint-Louis.

Le général Mont-Serraz est mort à Meudon le 27 septembre 1820.

MORAND ( CH&RLES - ANTOINE - LOUIS-ALEXIS, comte)

pair de France, commandant en chef de l’un des corps de la grande armée, aide-de-camp de Napoléon, colonel général des chasseurs à pied de la Garde impériale, commandeur de la Couronne de fer et de l’Ordre de Saint-Henri de Saxe ; né le A juin 1771 à Pontarlier.

Il était entré tout jeune dans la carrière du.barreau ; mais en 1794, il changea sa robe d’avocat contre une épée, et il fut nommé d’abord capitaine, puis commandant du 7e bataillon des volontaires du Doubs. Il prit une part glorieuse au siège du Quesnoy, au blocus de Maubeuge, au combat de Wattignies, à la victoire d’Hondscoote. Incorporé avec son bataillon dans-la 88e demi-brigade,Morand fit les campagnes de l’an III et de l’an IV aux armées du Rhin et de Sambre-et-Meuse, et ensuite en Italie et en Orient.

Le 3 thermidor an VI, il reçut le brevet de chef de brigade de la 88e sur le champ de bataille des Pyramides. Le 21 fructidor an VII, il fut nommé adjudant-général et investi par Rléber du commandement de la province de Djer-jeh. Le 18 fructidor an VIII, il reçut le grade de général de brigade. A son retour en France, il commanda le département du Morbihan, et reçut en l’an XI le commandement d’une brigade d’infanterie à l’armée des côtes de l’Océan. A Austerlrtz, la brigade Morand faisait partie du corps d’armée du maréchal Sùult. Cette brigade et son illustre chef soutinrent leur réputation à Eylau, h Eckmûhl, à Wagram.

En 1810 et 1811, le général Morand commandait à Hambourg. En 1812, il prenait une part active à la bataille de la Moskowa où il fut blessé.à la mâchoire. En 1813, il ajouta encore à sa réputation par sa conduite à Lutzen, à Bautzen, à Leipzig. Enfin il commandait huit bataillons de la Garde à Waterloo.

Après le départ de Napoléon et le licenciement de l’armée de la Loire, le général Morand obtint l’autorisation de