Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/364

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

28 mai 1815, pour inspecter les 10e, 11e et 20e divisions militaires.

Mis à la retraite le k septembre suivant, et placé dans le cadre de réserve de l’état-major général de l’armée le 17 février 1831, il prit définitivement sa retraite le 1" mars 1832. Il est mort à Paris le 16 novembre 1837.

Son nom est inscrit sur le côté Ouest de l’arc de triomphe de l’Étoile.

NANSOUTY (Étienne - Antoine - Marie - Champion), comte de

Né à Bordeaux le 30 mai 1768, fut admis à l’École militaire de Paris le 21 octobre 1782.

Cadet-gentilhomme avec rang de sous-lieutenant le 30 mai 1783, il passa sous-lieutenant au régiment de Bourgogne le 26 mars 1785, capitaine de remplacement au régiment de Franche-Comté-Cavalerie le 6 avril 1788, et, le 24 mai, au régiment de Hussards-Lauzun, devenu 6e régiment (traditions 5e régiment de hussards)

Nommé lieutenant-colonel du 9e régiment de cavalerie le 4 avril 1792, il fit les campagnes de 1792, 1793, et de l’an II à l’an VII aux armées sur le Rhin.

Nansouty se fit bientôt remarquer de ses chefs par sa bravoure, ses heureuses dispositions et ses talents. Il sut se rendre utile dans chacun des grades qu’il obtenait, et conserva dans son régiment la discipline qu’il était si difficile de maintenir alors.

Nommé chef de brigade le 19 frimaire an II, il justifia l’opinion que le général en chef Moreau avait conçue de sa prudence et de sa valeur ; mais, aussi modeste que brave, il refusa plusieurs fois le grade de général de brigade, qu’il n’accepta que le 12 fructidor an VII.

Employé à l’armée de réserve le 15 ventôse an VIII, il rentra bientôt dans l’armée du Rhin.

Appelé sur un plus vaste théâtre, le général Nansouty rendit des services plus efficaces et contribua puissamment aux succès de l’armée du Rhin. Il seconda le général en chef Ney dans les différentes attaques qu’il fit faire, depuis Seltz jusqu’à Mayence.

Nansouty surprit, à Sandhoffen, une compagnie de hulans, qu’il ramena prisonnière de guerre sans avoir perdu un seul homme.

Le 12 floréal, à Stockack, il commandait une brigade de grosse cavalerie, et ses habiles manœuvres préparèrent le succès de cette affaire.

Le 13, à Engen, il commandait la réserve de Lecourbe, et ce général déclara qu’il devait une partie du succès de cette bataille aux sages mesures et à l’intrépidité de Nansouty. Le 15, à Mœskirch, il rompit souvent l’ennemi par des charges brillantes et réitérées à la tête de sa cavalerie. Lorsque le général Lecourbe reçut l’ordre de marcher pour s’emparer d’un des ponts sur le Danube, depuis Dillingen jusqu’à Donawerth, Nansouty assura les derrières de l’armée française contre le prince de Reuss, dont le corps était stationné dans le Tyrol, et le battit chaque fois qu’il voulut déboucher. Dans la journée du 24 prairial, le général ayant été attaqué par le prince de Reuss, il le repoussa vigoureusement jusqu’à Fuessen.

Ce général prit la part la plus glorieuse à toutes les affaires qui terminèrent la dernière campagne de cette guerre, et acquit la réputation d’un de nos bons généraux de cavalerie. À la tête de son régiment, il chargeait avec la valeur d’un soldat ; commandant d’une brigade, il la dirigeait avec la prudence, la précision et le coup d’œil qui, dans les moments