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Alpes ; conduisit ce régiment à l’armée d’Italie, fut destitué à la fin de cette campagne pour opinion ; renvoyé bientôt à l’armée d’Italie comme colonel du 10e régiment des chasseurs achevai, pendant la brillante campagne de 1796 à 1797, il sut maintenir parmi ses soldats une discipline qui les empêcha de suivre le mouvement insurrectionnel du reste de l’armée, et valut à Guérin les éloges du Directoire.

Colonel du 23e chasseurs à la conquête du royaume de Naples, il prit à l’ennemi dix pièces de canon, et se distingua à la journée de la Trebia. Nommé officier général sur le champ de bataille, il fut chargé de l’arrière-garde pendant la retraite de Toscane.

Après le 18 brumaire, il commanda l’arrière-garde à l’armée des Grisons et obtint des éloges de Macdonald. Il servit ensuite à l’armée de Hollande, en Italie, fit la campagne de 1809 à la tête de la 1" divison de dragons ; fut nommé, à la paix, gouverneur général de la Styrie tt et de la Carinthie, et, en 1810, commanda la cavalerie à l’armée de Portugal.

Mécontent de quelques injustices commises à son égard, il donna ensuite sa démission et se retira dans ses foyers.

Les Bourbons, à leur rentrée, l’attachèrent à leur service. Après le 20 mars, le général Guérin fut appelé chez le Roi et en reçut une mission pour l’étranger dont le but est demeuré un mystère. Il ne rentra en France qu’après la bataille de Waterloo.

Commandant de divers départements, il fut fait lieutenant-général à l’occasion du baptême du duc de Bordeaux.

Nommé inspecteur général de gendarmerie le 3 juil’et 1821. Il prit sa retraite en 1830 et mourut le 28 avril 1831.

GUÉRIN (JACODES-JOLIEN)

baron de Walderbach, général de brigade, naquit à La Bigotière (Ule-et-Vilaine), le 26 janvier 1757. Le 6 juin 1774, il entra comme soldat au 46e.régiment d’infanterie, fut nommé caporal le 16 juin 1780, et sergent le 17 janvier 1781. De cette dernière année à 1783, il assista au siège de Ma-hon, où il reçut une blessure, et à celui de Gibraltar.

Fait sergent-major le 1" mai 1785, il passa sous-lieutenant le 10 décembre 1791, lieutenant le 26 avril 1792, capitaine le 23 octobre même année, et adjoint aux adjudants-généraux le 8 frimaire an II. Il se trouva, pendant ces dernières années au siège de Spire, à la prise de Worms, à celle de Mayence, de Francfort, de Hambourg, de Kœnisteim et de Limbourg, à la défense de Francfort contre les Prussiens. Après’ avoir combattu à l’affaire de Bingen, il resta dans Mayence, tant que dura le blocus de cette place.

Employé dans la Vendée, il se signala ■le 24 vendémiaire an III au combat entre Chollet et Mortagne, et y fut blessé. Il se distingua de nouveau, le 22 frimaire, àla bataille du Mans, le 3 nivôse à Savenay, •les 13 et 14 aux affaires de Machecoul, le 8 messidor auprès de Moustier-les-Maufaits, et, le 21 germinal an III, à l’expédition de Chanseaux, qu’il dirigea ; mais, par suite d’une erreur du représentant Aubry, qui ne L’avait pas compris dans son travail d’organisation des états-majors, il reprit son rang de capitaine, et resta dans cette position jusqu’au 28 prairial an VI, époque de sa nomination au grade d’adjudant-général chef de brigade.

Envoyé la même année dans la 11e division militaire, il y commanda successivement les départements des Pyrénées, des Landes et de la Gironde.

Promu au grade de général de brigade le 12 brumaire an VIII, il fut mis au traitement