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de réforme le 1er vendémiaire an X, passa, le 29 messidor suivant, dans la 24e division militaire, et se trouvait investi du commandement de Rhin-et-Mo^ selle, quand, le 19 frimaire an XII, le premier Consul le nomma membre de la Légion-d’Honneur. Fait commandant de l’Ordre le 25 prairial suivant, il servit à la grande armée de 1806 "à 1807, et fît les campagnes d’Espagne de 1808 à 1809.

Créé, en 1808, comle de l’Empire, avec autorisation d’ajouter à son nom celui de Walderbach, il reçut, le 4 janvier 1809, au siège de Saragosse, une blessure assez grave pour l’obliger à demander son rappel. Arrivé en France au mois de mars de la même année, il reprit, le 8 avril, le commandement du département de Rhin-et-Moselle, qu’il quitta, le 1" mai 1813, pour se rendre à Mayence, afin d’y organiser les troupes qui se rendaient à la grande armée. Le 12 octobre suivant, le maréchal duc de Valmy lui donna l’ordre d’escorter, jusqu’au grand quartier général, un parc d’artillerie et des fourgons renfermant le trésor.

En 1814, le général Guérin fit partie de la garnison de Metz, et.après les événements d’avril, il commanda provisoirement la place de Sarrelouis. Fait chevalier de Saint-Louis le 13 août, il eut, le 22 décembre, le commandement de Saint-Mihiel (Meuse). Il occupait ce poste le 20 mars 1815. Le 23, il fit prendre aux troupes la cocarde tricolore, se rendit le 15 à Bar, à l’effet de renvoyer à l’armée les militaires absents de leurs corps, et vint à Paris le 26 pour y recevoir de nouveaux ordres.

L’Empereur l’envoya, le 5 mai, à Nanci, pour y organiser et commander les gardes nationales. Le 30, il partit pour La Rochelle afin d’y prendre le commandement d’une brigade de l’armée du général Lamarque. . ■ ■.

Le général Guérin, admis à la retraite le 4 septembre suivant, a vécu depuis entièrement étranger aux événements.

GUILLEMINOT (ARMAND-CHARLES, comte)

né à Dunkerque en 1774. Il servit d’abord en Belgique contre les Autrichiens en 1790. Sous-lieutenant en 1792 à l’armée du Nord, sous les ordres de Dumouriez. Arrêté comme suspect à la suite de la trahison de son chef ; réintégré bientôt après, et envoyé en 1798 comme capitaine à l’armée d’Italie, où il devint chef de bataillon et aide-de-camp de Moreau. Ami de ce dernier et de Pichegru, le premier Consul le prit en défiance au moment de la conspiration de Georges Cadoudal, et le laissa un an au traitement de réforme. Attaché en 1805 au quartier général de l’armée d’Allemagne, comme ingénieur géographe, il fut promu l’année suivante au grade d’adjudant-commandant. En 1808 il passa en Espagne à l’état-major de Bessières.

L’Empereur le remarqua au combat de Medina-del-Rio-Seco et lui donna le brevet de général de brigade.

Le général Guilleminot servit avec distinction aux armées d’Italie, de Catalogne et à l’état-major général de la.grande armée. Le 20 mars 1813 il reçut le grade de général de division. En 1815 il était chef d’état-major du prince d’Eekmùhl. Choisi comme commissaire du gouvernement provisoire pour traiter avec les généraux étrangers, il se rendit à Saint-Cloud auprès de Blucher, accompagné de MM. Bignon et de Bondy, et signa la suspension d’armes du 3 juillet. 11 suivit l’armée sur les bords de la Loire.

En mai 1817 le général Guilleminot fut chargé de fixer, de concert avec une commission allemande, et conformément aux traités de 1814 et 1815, la ligne de démarcation de nos frontières de l’Est.