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Nommé membre de la commission dé défense du royaume en 1818, et directeur du dépôt de la guerre en 1822, il contribua à réorganiser ce précieux établissement. Chef de l’état-major général du duc d’Angoulême en 1823, il se montra opposé au parti de l’absolutisme. On lui attribué l’ordonnance d’Andujar. Nommé Pair de France et ambassadeur à Constantinople, M. Guilleminot quitta l’Espagne pour se rendre à son poste. Rappelé en 1831 par Loui »-Philippe, il devint président de la commission chargée d’établir la démarcation des frontières de l’Est, et membre de la nouvelle commission de défense du royaume reconstituée en 1836.

Il mourut en mars 1840.

GUILLOT (FRANÇOIS-GILLES, baron)

né le 17 août 1759 à Angers (Maine-et-Loire). Entré comme soldat dans le régiment de Lyonnais-Infanterie le 6 juin 1775, il passa comme sergent dans celui du Maine, le 15 juillet 1780 au dédoublement du régiment de Lyonnais. Sergent-major au même corps le 17 février 1788, il fut nommé adjudant sous-officier le 29 avril suivant, et devint.quartier-maître trésorier du 28e d’infanterie (ci-devant Maine) le 1" avril 1791.

Promu capitaine au même corps le 6 novembre 1792, il fit les premières guerres de la Révolution aux armées du Var et d’Italie, au siège de Toulon et à l’armée des Pyrénées-Orientales de 1792 à l’an III inclusivement. Nommé chef de bataillon commandant l’infanterie légère à l’armée d’Italie, par le général en chef Brunet, il ne fut point confirmé dans ce grade ; mais sa brillante conduite à l’affaire du 8 septembre 1793, au-dessus de Lantosca, et à celle du 28 vendémiaire an II, à l’attaque de Gilette, où il fut blessé d’un coup de feu à la jambe droite, lui mérita le grade d’adjudant-

général chef de brigade, qui lui fut conféré le 13 brumaire suivant.

Il rendit d’importants services pendant le siège de Toulon, et prit une part distinguée à l’enlèvement de la redoute anglaise, ce qui le fit nommer général de brigade par arrêté du représentant du peuple près l’armée devant Toulon, le 30 frimaire de la même année. Il commanda l’avant-garde de l’armée des Py-rénees-Orientales au siège de Saint-Elme et de Collioure, et fut blessé d’un coup de feu au bras droit à l’attaque des redoutes espagnoles le 30 brumaire an III. Passé à l’armée d’Italie, il y fit les guerres des ans IV et V, et fut réformé le 28 ventôse de cette dernière année.

Remis en activité le 3 germinal an VI, il fut successivement employé depuis cette époque jusqu’au mois de messidor an VIII aux armées d’Angleterre, de l’Ouest, et dans la 13’ division militaire. Le 9 brumaire an IX il fut appelé au commandement du département du Var (8° division militaire). Créé membre de la Légion-d’Honneur lé 19 frimaire an XII, il en fut nommé commandant le 25 prairial suivant, et continua de servir dans la 8e division militaire jusqu’au mois de novembre 1808, époque à laquelle il alla prendre le commandement de la 2e brigade de la 1" division du 7° corps de l’armée d’Espagne ; il fit les campagnes de 1808, 1809 et 1810 en Catalogne, et fut nommé baron de l’Empire le 15 août 1810.

En 1811 il commandait le 1" arrondissement de la haute Catalogne, sous les ordres du colonel général Baraguay-d’Hilliers, commandant en chef de cette province. Assurer les communications de l’armée avec la France, surveiller les postes ennemis, se porter sur les divers points où ils se présenteraient pour les disperser, tel était l’objet de sa mission. La place de Figuières était située dans