Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/460

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où Masséna, pendant soixante jours, résista comme par miracle, avec une poignée de soldats débiles, dénués de tout secours, aux forces infiniment supérieures des coalisés. Le 18 germinal, les divisions de l’armée française furent établies pour la défense de Gênes et de ses environs, de manière à ce que l’ennemi fût obligé de se mprceler pour faire face à toutes les attaques qu’il avait à redouter, et à toutes celles qu’il devait entreprendre. Le général Poinsot, qui commandait une brigade dans la division de Gazan, reçut l’ordre de se porter sur Campo-Freddo, en chassa l’ennemi, et lui fit, avec la 92° et un bataillon de la 78e, 124 prisonniers. Le 20 germinal, il attaqua, à la hauteur de Sasselo, l’arrière-garde autrichienne, qui se dirigeait par là sur la Verréria, la culbuta, la mit en déroute, et emporta la ville au pas de charge. Parvenu à un mille au delà de Sasselo, le général Poinsot, n’ayant avec lui que 15 chasseurs, qui seuls avaient pu le suivre dans la rapidité de sa course, n’hésita pourtant pas à se précipiter à leur tête sur un détachement de 100 hussards qui escortaient plusieurs pièces d’artillerie, et leur enleva trois pièces de canon. Il se signala aussi dans divers autres engagements plus ou moins importants. Lorsque l’armée française, par suite des journées des 28, 29 et 30 germinal, se replia sur Gênes, Masséna confia le commandement de la réserve au général Poinsot. Ce fut lui qui, de concert avec l’adjudant-général Andrieux,. enleva à l’ennemi ses deux dernières redoutes sur le mont Reti, et fit mettre bas les armes à un bataillon ennemi qui tomba en notre pouvoir avec son drapeau. Le général Poinsot se distingua de nouveau, le 21 floréal, dans un combat où plus de 800 Autrichiens furent culbutés et précipités du haut des rochers. La capitulation ayant été signée, il continua à servir à l’armée d’Italie, sous les généraux Brune et Moncey. Rentré dans ses foyers avec traitement d’activité, le 12 messidor an IX, il cessa d’être employé dans son grade le 1" vendémiaire an X. Réintégré le 11 brumaire suivant, on le chargea bientôt du commandement d’une subdivision dans la 18° division militaire. Le 2 ventôse an XI, Poinsot partit pour Saint-Domingue, avec le général Rochambeau, rentra en France le 13 thermidor, puis se rendit le 9 thermidor à l’île de Walcheren, pour prendre le commandement des troupes qui s’y trouvaient stationnées. Créé membre de la Légion-d’Honneur le •19 frimaire an XII, il devint commandant de l’Ordre lé 25 prairial de la même année. Après avoir été admis au traitement de réforme le 2 fructidor an XIII, il fut remis en activité dans la 18e division militaire le 24. mai 1806, et employé au 2e corps d’observation de la Gironde le 15 décembre 1807. Devenu baron de l’Empire en 1808, le général Poinsot alla à l’armée d’Italie le 28 novembre de cette année. De retour à Paris le 13 novembre 1809, il passa à l’armée d’Espagne le 19 décembre, et fit partie du 2e corps de celle de Portugal, le 20 juin 1810. Mis en disponibilité le 2 juillet-1811, il organisa 4 escadrons dans la 6e division militaire le 2 janvier 1812, servit le 11 août dans le 11e corps de la grande-armée, et obtint un commandement dans le 2° corps de cavalerie le 12 avril 1813. Prisonnier de guerre quelque temps après, il revint, au mois de juin 1814, en France, où il cessa d’être en activité le 1er septembre. Admis à la retraite le 24 décembre, il fut mis à la disposition du général Margaron pour être employé au dépôt de cavalerie d’Amiens le 28 mai 1815. Le 1" octobre, le général Poinsot rentra dans l’état de retraite, devint lieutenant-général honoraire le 8